Changement climatique et sécheresse, facteurs aggravants de la crise en Syrie
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Beaucoup pensent que le changement climatique est un problème du futur, qu’il faut régler « pour les prochaines générations ». C’est malheureusement faux, le réchauffement climatique a déjà commencé et nous en subissons dramatiquement les conséquences. Plusieurs équipes de chercheurs, dont l’Académie Américaine des Sciences, ont pointé que la crise en Syrie avait débuté en 2011 après trois années de sécheresses historiques et ont démontré que celles-ci étaient dues au dérèglement climatique. Bien évidemment si la Syrie avait été une démocratie prospère, les conséquences de cette sécheresse n’auraient pas été la terrible guerre que nous voyons aujourd’hui. Cependant il faut admettre que le réchauffement climatique, et donc nos modes de consommation et de production qui le provoquent, a fortement contribué à la crise actuelle et que les millions de Syriens qui ont dû quitter leur pays ne sont pas seulement des réfugiés de guerre mais également des réfugiés climatiques.

L’accord de Paris rédigé lors de la COP21 prévoit que les pays tâchent de maintenir le réchauffement climatique à 2°C au dessus des niveau pré-industriels. Si cela est souvent présenté comme très ambitieux, cela signifie tout de même que la communauté internationale s’est fixé un objectif qui inclus la disparition de plusieurs pays insulaires du fait de la montée des eaux mais aussi que de très nombreux pays vont connaître de très graves problèmes d’eau dans le futur. Parmi les pays les plus exposés au monde en terme d’accès à l’eau, on retrouve tous les pays de notre circonscription: Israël, Palestine, Turquie, Chypre, Malte et dans une moindre mesure Grèce et Italie. Nous vivons dans la région du monde qui va connaître les plus graves problèmes d’eaux dans les années et décennies à venir.

Lutter de toutes nos forces contre le dérèglement climatique devrait donc être la mission le plus importante de la prochaine députée des Français-es d’Europe du Sud car il en va de notre capacité à pouvoir continuer à vivre dans nos pays d’accueil.

 

Extrait du 5ème Rapport d’Évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat