Mon soutien à Nicolas HULOT
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Nicolas Hulot, journaliste-reporter, a bénéficié de la renommée de son émission télévisée Ushuaïa et s’est engagé depuis longtemps dans la protection de l’environnement et la sensibilisation du grand public sur les questions écologiques. Et sa remarquable émission lui a donné une crédibilité et une légitimité. En 1990, il crée la Fondation Ushuaïa, qui devient ensuite la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l’homme. (FNH)

Après avoir envisagé sa candidature à l’élection présidentielle de 2007, pour que les questions écologiques urgentes pèsent dans la campagne électorale, il se retire en janvier 2007, après la signature du Pacte écologique par la plupart des principaux candidats. Candidat à la primaire présidentielle écologiste de 2011 en vue de l’élection de 2012, il est battu par Eva Joly. Et j’en ai une certaine responsabilité, en tant que Directeur de campagne de mon ami Stéphane LHOMME. Stéphane LHOMME qui ne pouvait supporter qu’un subventionné par l’EDF soit candidat EE-LV.

Habitué depuis 2002 des palais présidentiel et ministériels, en visiteur ou en conseiller, Nicolas Hulot a donc choisi, à 62 ans, de devenir ministre. C’est un choix de conscience mais un choix très risqué. Le désir d’agir, de peser, d’être utile, le sentiment sans doute d’être arrivé au bout d’un chemin a fini par l’emporter à un âge où l’énergie est encore là pendant quelques années. Je ne peux que lui souhaiter bonne chance.

Reste qu’en apportant son soutien à Emmanuel Macron, Nicolas Hulot conforte un camp dont l’orientation est globalement néolibérale et à peu près opposée à tout ce qu’il pense, si l’on en croit le film qu’il a réalisé en 2009, Le Syndrôme du Titanic, (où il déclare : « Je ne suis pas né ECOLOGISTE, je le suis devenu!« ), et son récent Appel des solidarités, Appel auquel j’ai répondu : présent).

Le paradoxe est que Nicolas Hulot est bien plus proche par exemple du programme de la France insoumise que de celui d’En Marche, des Républicains ou du Modem. Il va sans doute devoir supporter les chocs, violences et tourments du pouvoir, ainsi que ses douloureux compromis. Mais il y aura surtout plusieurs dossiers chauds sur lesquels il ne devra en aucun cas céder, parce qu’ils engagent l’essentiel.

Nous sommes nombreux à déclarer notre soutien au nouveau ministre de l’écologie. Et c’est tout à fait logique, voire stratégique.

David Cormand, secrétaire national de EE-LV a déclaré :« Nous avons besoin de beaucoup d’élus écologistes pour peser sur les choix écologiques ».

Une grande majorité de candidats EE-LV déclarent : « Quand Nicolas Hulot viendra à l’assemblée avec ses propositions de loi, il faut qu’il y ait des écologistes pour les voter ».

Bien évidemment cela n’empêche pas les pessimistes d’écrire des articles qui expliquent que tout ça n’est que mascarade, enfumage… que c’est un échec programmé… que Nicolas HULOT ne pourra s’asseoir à une table où il y aura trop de pro-nucléaire… que le courageux animateur de Ushuaia va se heurter à un mur… qu’il démissionnera avant Noël. 

Wait and see.

Moi, pour l’heure, je soutiens le bonhomme.

Je dis : « Soutenez Nicolas HULOT dans son nouveau boulot ».

Envoyez un maximum de députés ECOLO à l’Assemblée nationale.

Pour les anti-Nicolas HULOT, j’ai concocté une compilation de 100 pages  (en preparation).