30 mai, Journée « Agriculture » pour les candidats EELV.
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Commencée par Françoise Marchand, candidate sur la 2ème circonscription, le matin à Bierné sur la ferme de Pamela et Mickael Bertin avec la FDSEA, cette journée se poursuit avec la Confédération Paysanne à Laval par une rencontre avec les 3 candidats écologistes, Sophie Leterrier, Maël Rannou et Françoise Marchand. Discussions sur le foncier, la SAFER, la réorientation de l’agriculture vers une relocalisation de l’agriculture, une régulation des volumes produits, la nouvelle  PAC … Quid des  « états généraux de l’alimentation » annoncés par le gouvernement Macron? … Échanges très riches.


Joël Gernot, René Louail et Sophie Leterrier

René Louail, membre du Conseil Économique, Social et Environnemental de Bretagne, ex-conseiller régional et ancien porte-parole de la Confédération Paysanne, est venu soutenir les candidats écologistes en Mayenne.

 Accompagné de Sophie Leterrier et Robert Boubet, candidats dans la troisième circonscription, et de Maël Rannou, candidat dans la première, il a visité le Gaec « De l’herbe au fromage » chez Joël Gernot, laitier-fromager à St Fraimbault de Prières. Passionné et passionnant, celui-ci a présenté le GAEC, son histoire, les conditions de travail et leurs procédures; il a exposé de manière concrète l’intérêt d’une démarche écologique globale. Travaillant entièrement en bio, avec très peu de machines (préférant un modèle de groupement) et 45 bêtes, la ferme emploie trois personnes plus un tiers temps, en en suscitant une forte demande via des débouchés très diversifiés.

  Maël Rannou, Joël Gernot, Sophie Leterrier et René Louail

La visite s’est suivie d’une riche réunion publique à Mayenne, durant laquelle une trentaine de personnes sont venus débattre des enjeux d’alimentation, d’agriculture et de santé. La soirée, placée sous le signe de l’écoute, en présence des candidats des trois circonscription, a permis de réfléchir à des questions soulevées tout au long de la journée et d’exposer les priorités des écologistes.Sont notamment apparus dans le débat :

– la maîtrise et le contrôle des subventions, avec un plafond à définir (par exemple : 50 hectares), centrés sur l’actif ;

– la réinjection de fonds dans la SAFER pour réguler le foncier, la lutte contre le remembrement et l’élargissement infini de parcelles afin de permettre l’installation de nouveaux agriculteurs ;

– la diminution de certaines subventions « toxiques » (qui ne visent qu’à agrandir les exploitations) pour les rediriger vers un fort soutien à la restauration collectives afin de la pousser vers le bio local, avec un objectif de 100% à moyen terme, créant un cycle vertueux pour les agriculteurs (débouchés, santé, emploi) et les consommateurs ;

– Enfin, la lutte contre l’artificialisation des sols et la protection de terres agricoles et des espaces naturels est une priorité des écologistes, quand en France l’équivalent d’un département disparait sous le goudron tous les 7 ans.