Une énergique transition énergétique


Le scénario négaWatt 2017-2050, feuille de route ambitieuse pour une politique énergétique décarbonée et dénucléarisée, a été rendu public le 25 janvier. C’est cette même semaine, le 26, que j’inaugurais une formule de rencontres thématiques chez les habitants, à Calviac, sur le sujet de la transition énergétique.
Le sujet a été efficacement introduit par Yannick JADOT en direct sur Facebook.

 Après l’ère du pétrole qui a fait prospérer les sociétés multinationales contre les états, et les états anti-démocratiques contre les peuples et la paix (Etats du Golfe, Russie, Gabon, Amérique de Trump…), et après l’ère du nucléaire avec son opacité, et sa dangerosité, le moment est venu de construire une sobriété énergétique heureuse basée sur des ressources renouvelables.

François COQ 2017 - une énergie propreLa meilleure énergie est celle que l’on ne consomme pas.

Une ambitieuse politique d’amélioration thermique de l’habitat (et des bâtiments en général), correctement organisée et financée dans le temps et l’espace, permettra la mise en place durable d’une filière professionnelle aujourd’hui tout juste esquissée avec la qualification RGE. Une rénovation par quartier ou par hameau sera l’occasion de coupler ces travaux avec une réflexion sur la production d’énergie décentralisée et sa distribution (réseau de distribution de chaleur par exemple).

Tous les secteurs de l’activité humaine sont concernés par l’optimisation énergétique : l’agriculture, les transports, les modes de production industrielle et de consommation (fabriquer avec moins d’énergie plus près des consommateurs des produits plus durables et recyclables).
Les besoins réduits, les nouveaux modèles de production et de stockage d’énergies renouvelables peuvent alors permettre le remplacement des anciennes énergies à l’horizon 2050, soit à l’échelle individuelle (capteurs solaires sur les toits) soit à l’échelle collective. Dans ce cas, les meilleurs choix devront être décidés démocratiquement en fonction des opportunités locales : géothermie haute température, éolien, solaire, biomasse,… et portés par les collectivités territoriales ou des coopératives, à l’abri des spéculateurs.
Une nouvelle ingénierie doit prendre son essor, dans la production (rendements et matériaux du photovoltaïque, développement des micro-centrales bio masse), le stockage (gazéification, volants d’inertie sous vide,…), la gestion des flux (Smart Grid), les montages financiers correspondants. De nouveaux métiers, qui cumulés à ceux du secteur des économies d’énergies, représentent plusieurs centaines de milliers d’emplois.

Selon NégaWatt, le solde financier global à l’échéance 2050 serait une économie de 370 milliards d’€ à prix d’énergie constant, sans compter le bénéfice sur l’emploi, et donc sur les comptes sociaux.
Indépendance énergétique, qualité de l’air, sécurité, la transition énergétique est un choix gagnant/gagnant.
Pour nos territoires ruraux vieillissants, c’est aussi l’opportunité d’un développement économique choisi, d’un renouveau s’appuyant sur des technologies à l’échelle de nos paysages et de notre démocratie locale.

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