Vernissage Pierre Chauvin Expo Fukushima Daiichi : le désastre

Nous présentons, dans notre galerie-local de Niort, les œuvres que Pierre Chauvin a peintes suite à la catastrophe de Fukushima. Les militants d’EELV qui ont défilé, à Poitiers, à l’occasion du Tchernobyl Day en portant les photos des liquidateurs de Tchernobyl avaient eu l’opportunité de visiter l’expo de Pierre au local de nos camarades de la Vienne. Il me semblait intéressant de faire partager cette découverte à nos adhérent-e-s et à tous ceux qui en passant devant notre local auraient envie d’y entrer. Les tableaux de Pierre parviennent à exprimer l’indicible, la finitude d’un monde. Suite aux ravages de la catastrophe naturelle, les vestiges de notre société de consommation s’entassent. Et derrière, omniprésente et inévitable, la centrale de Fukushima avec ses panaches de fumée qui s’échappent des réacteurs. L’accident nucléaire contamine et condamne, désastre total.

Les évènements tragiques n’existent que dans le temps du battage médiatique. Quand les journaux, internet et surtout la télévision n’en parlent plus, quand le sensationnel fait place à une désolation immobile et silencieuse la plupart des gens s’empressent d’effacer de leur mémoire ce qu’ils ont vu pour emmagasiner les images d’un nouvel évènement. Les peintures de Pierre témoignent et nous amènent à agir pour que de telles situations ne se reproduisent plus. Merci à Pierre d’avoir accepté de venir exposer à Niort.

En France, pays le plus nucléarisé au monde par rapport au nombre d’habitants, le risque existe plus qu’ailleurs d’une catastrophe humaine et environnementale majeure. Ce risque inacceptable, nous le refusons. Nous ne voulons pas que des gens meurent des effets des radiations à court, moyen ou long terme, que des enfants naissent avec des malformations, que le sol et l’eau soient contaminés. Nous savons très bien qu’une ville comme Bordeaux n’aurait pas pu être évacuée rapidement si une explosion avait eu lieu à la centrale de Blaye suite à la tempête de 1999. Et pourtant on a frôlé la catastrophe ! Nous refusons l’accumulation de déchets radioactifs dont on ne sait que faire sauf à les enterrer en espérant que les hommes qui les trouveront dans des centaines d’années sauront gérer le danger à leur tour. Quel héritage !

Continuons à nous mobiliser contre le nucléaire civil et militaire ! Faisons entendre notre voix à l’Assemblée Nationale pour exiger, conformément à l’accord passé avec le PS, la fermeture de Fessenheim, sachons convaincre nos partenaires de la nécessité d’une sortie progressive du nucléaire.

Soutenons aussi Jean-Marie Matagne, président d’ACDN (Association Citoyenne pour le Désarmement Nucléaire), qui a entamé une grève de la faim pour demander un référendum pour l’abolition des armes nucléaires. 

Lire sa lettre au Président de la République, au Premier Ministre et au gouvernement

Virginie Léonard