Emplois, Made In France etc…

Véronique MASSONNEAU Candidate EELV-PS sur la 4ème circonscription de la Vienne
Le MODEM et le « Made In France » ou comment réinventer l’eau tiède !
Pour nous, écologistes ce débat n’est pas nouveau ; il y a des années que nous prônons et soutenons qu’il faut développer des circuits qui fonctionnent localement
Depuis des années, nous, EELV, soutenons la relocalisation d’une partie de la production. Et tout simplement, pour mieux illustrer cette question que nous n’avons eu de cesse de mettre en avant, il suffit de penser aux circuits qu’empruntent un arbre d’une scierie dans les Ardennes françaises : les arbres sont coupés en France puis les troncs partent vers l’eldorado chinois pour y être transformés en planches de parquet qui sont ensuite vendues en France dans moult grandes surfaces de bricolage. Ce schéma pour aussi absurde qu’il soit se joue d’ailleurs dans la majorité des domaines industriels et commerciaux, il consiste à faire faire le tour de la planète à un arbre ou à tant de produits avant de revenir dans nos échoppes. Ceci ne peut et ne pourra perdurer que grâce à une énergie bon marché ( ce qui n’est plus vrai, et le sera de moins en moins, et le blocage des prix des produits pétroliers n’est que promesse d’illusionniste et verra pas le jour, puisque cette énergie ne nous appartient pas, donc encore moins son prix)qui permet de transporter les marchandises pour presque rien. Donner son vrai prix à l’énergie est la première étape pour relocaliser l’économie.
Construire l’économie verte, c’est aussi et surtout produire en France l’énergie dont nous avons besoin. Cela suppose de développer des énergies renouvelables, forcément locales car, comme vous le savez, on ne délocalise pas le vent ni le soleil.
Pour nous, écologistes d’EELV, nous le répétons : il faut investir massivement dans l’isolation des logements pour ancrer considérablement et durablement notre réduction de notre facture d’énergies fossiles importées et ainsi améliorer la qualité de notre balance commerciale.
En 2010, la France a dépensé plus de 48 milliards d’euros pour acheter du pétrole et du gaz. Autant d’argent qui sort de l’économie française, nourrissant ainsi nos déficits et notre dépendance. Les économies réalisées sur cette facture permettent de rentabiliser les investissements verts qui créent, par ailleurs, des emplois non délocalisables. Car on n’isole pas son logement depuis Bangalore. C’est le cercle vertueux de l’économie verte.
La meilleure façon de produire en France, sans s’enfermer dans un repli nationaliste, cher aux thèses du front national, c’est de développer des circuits économiques qui fonctionnent naturellement de manière plus locale. Passer d’une économie du jetable dont on a largement usé et abusé ( le tout venant de Chine où s’en vont nos euros, les déchets quant à eux restant durablement en France) à une économie du durable y contribue. Ainsi, nous proposons d’augmenter la durée obligatoire de garantie des biens comme l’électroménager par exemple à dix ans. Cela signifie que les constructeurs n’auront plus intérêt à fabriquer des biens vite produits et vite jetés, mais des biens qui durent plus longtemps sans tomber en panne. Ce qui ne peut que renforcer l’attractivité d’une production de qualité française et européenne.
Enfin, l’Europe doit se doter d’une préférence sociale et environnementale. L’humanité s’est mise d’accord sur des droits fondamentaux qui figurent dans les conventions internationales de l’Organisation internationale du travail (OIT), comme la liberté syndicale. Les Etats et les multinationales, qui construisent leur compétitivité sur le moins disant environnemental et social, doivent être exclus du marché européen.
Comme le marché européen est le premier marché du monde, aucune entreprise, aussi grande soit elle, ne peut s’en passer. C’est en construisant ce rapport de force pacifique que nous pourrons tirer la mondialisation vers le haut et protéger sans s’enfermer.