par Marie-Hélène Lemoine : Journal d’une suppléante (2)

Aujourd’hui, Stéphane Martot et moi avions une conférence de presse pour nous présenter. Je m’y suis rendue en vélo, comme à mon habitude pour le trajet domicile-travail et pour la majorité de mes déplacements. Ainsi de la dernière course du jour, le panier hebdomadaire l’AMAP récupéré en soirée, sans aucun problème de stationnement.

Le vélo électrique est une vraie révolution  : rapide, doux, peu consommateur, qu’on peut équiper de sacoches à large volume, tout en s’habillant « ville », il est générateur d’économies, de détente, d’attention aux choses de la ville et … aux autres usagers. Expérience vérifiée quotidiennement depuis mes 1700 km au compteur… et autant de dénivellations ! Dans les embouteillage du centre du Rouen historique si prisé des croisiéristes en escale, les cyclistes ont souvent l’impression de faire des jaloux. Et si les transports quotidiens, casse-tête et source de stress pour beaucoup de salariés dans les métropoles, pouvaient nous faire progresser vers une sobriété heureuse ?

PLUS QU’UN SPORT, UN TRANSPORT

Le vélo à Rouen, une belle étude de cas…. Nous avons une communauté d’agglo, qui sous l’impulsion des élus EELV a réussi à créer son service de location de vélos, avec le succès que l’on sait. La station vélo du Théâtre des arts permet (entre autres) de tester le vélo électrique, qui est LA solution intelligente à la géomorphologie si… attachante de notre agglomération. Ensuite la CREA offre depuis plusieurs années une subvention à l’achat d’un vélo électrique, et de nombreuses boutiques locales offrent un large choix en la matière avec le conseil et l’accompagnement indispensables. Mais il se trouve encore tout près de nous des voix pour dire que Rouen n’est pas une ville pour le vélo ! Et ce n’est pas faute d’une association d’usagers qui se bat depuis de longues années et avec une grande ténacité pour faire avancer la question des aménagements cyclables…. Le dramatique retard accumulé en la matière n’est certainement pas source d’attractivité pour une ville qui se veut « capitale ».

BESOIN DE VELO

Non, le vélo n’est pas qu’un loisir en forêt ou un sport à honorer aux abords du Tour, une fois par décennie…. A côté des transports en commun, il se révèle une solution heureuse à nos maux (coût individuel, stress, sédentarité, embouteillages insupportables), un sport modeste à pratiquer pour joindre l’utile à l’agréable. Et nous sommes de plus en plus nombreux (et nombreuses) à en goûter la rapidité, la simplicité, le faible coût, la satisfaction de donner du sens à nos déplacements. Mais au-delà d’actions individuelles, il faut aujourd’hui une incitation politique forte pour favoriser l’usage de ces modes de transports doux, avec des aménagements indispensables, des filières locales de production, un urbanisme à la fois densifié et terriblement humain.

Pour en savoir +
- les propositions d’EELV en matière de déplacements
- portail d’information sur le vélo
- Sabine, association d’usagers du vélo à Rouen
- Paul Fournel, Besoin de vélo