Sébastien Barles » Tribunes politiques http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr Candidat EELV 4ème circonscription coeur de Marseille Fri, 08 Jun 2012 11:32:35 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.2 Pour une reconnaissance de l’eau comme bien commun http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr/pour-une-reconnaissance-de-leau-comme-bien-commun/ http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr/pour-une-reconnaissance-de-leau-comme-bien-commun/#comments Fri, 18 May 2012 15:01:25 +0000 Aurèl. http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr/?p=1643

Dénonçons les Tartuffe, lançons la première initiative citoyenne européenne pour une reconnaissance de l’eau comme bien commun avec un droit d’accès garanti pour tous et exigeons une constitutionnalisation du droit fondamental à l’eau.

Marseille accueille ces jours-ci le forum mondial de l’eau, véritable « foire commerciale » à la gloire des multinationales selon l’expression de la regrettée Danielle Mitterrand. Son but est de capter des marchés dans les pays du Sud en exportant le modèle français – faisant figure d’exception – de privatisation de l’eau dans un contexte de reflux général. Véolia, déjà surendettée et ayant annoncée des pertes financières phénoménales au cours de l’année 2011, a ainsi du se désengager de plusieurs dizaines de pays où elle était présente.

Quatre raisons essentielles font que nous dénonçons ce forum.

Il s’agit tout d’abord d’une gabegie financière puisque ces quatre jours de forum engloutissent un budget de 29,6 millions d’euros dont 17 millions d’euros d’argent public (7 millions de l’Etat et 9,6 millions d’euros des collectivités locales).

A l’heure où l’austérité et la chasse aux dépenses publiques inutiles est érigée en dogme, voilà une source d’économies importante.

Comment ne pas dénoncer aussi la collusion patente existante entre intérêts publics et privés dans le pilotage de ce forum. Jean-Luc Fauchon est l’incarnation même des conflits d’intérêts qu’une République exemplaire ne peut plus tolérer. M. Fauchon est en effet à la fois Président du Conseil mondial de l’eau qui organise le forum et PDG de la Société des eaux de Marseille (SEM), filiale de Véolia détenant le marché de l’eau sur l’aire communautaire marseillaise, dont le principe du renouvellement de la délégation de service public vient d’être voté.

Après l’épisode du putsch avorté Borloo-Proglio pour la prise de contrôle de Véolia Environnement, la position de M. Fauchon est pour le moins ambivalente : on ne peut être juge et partie.

Cette ambivalence résulte du statut usurpateur du Conseil mondial de l’eau qui se présente comme l’instance internationale de régulation des conflits d’usage liés à l’eau mais qui n’est autre qu’une organisation privée placée sous la tutelle d’aucun contrôle public. Il serait urgent que l’ONU ou une future Organisation mondiale de l’environnement intègre cette instance en lui donnant le statut d’une véritable ONG ou d’une organisation internationale reconnue et contrôlée.

Enfin, le forum mondial de 2012 a été monté pour servir de tremplin au président – candidat Nicolas Sarkozy qui a fait avancer les dates habituelles afin de ne pas tomber dans la campagne officielle imposant un temps de parole égalitaire entre tous les candidats.

En effet, habituellement, les forum se situent autour de la journée mondiale de l’eau, le 22 mars. Or, les dates initialement prévues ont été avancées à la demande expresse du directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, Christian Frémont, qui co-pilote avec M. Fauchon l’organisation du Forum mondial édition 2012.

Peut-être M. Sarkozy a t-il l’intention de profiter au détriment des autres candidats, de son statut de président sortant, hôte d’un dernier sommet international sur un sujet consensuel.

Si nous appelons au boycott du forum mondial, nous souhaitons profiter du Forum alternatif mondial de l’eau à Marseille pour lancer en France l’idée (déjà émise par Ricardo Petrella en Italie) de la première initiative citoyenne européenne autour de la reconnaissance de l’eau comme bien commun.

En effet, le traîté de Lisbonne offre la possibilité à partir d’avril 2012 aux citoyens européens de proposer une initiative citoyenne européenne en réunissant un minimum d’un million de citoyens issus d’au moins un quart des Etats membres de l’UE. Cette pétition européenne doit inviter la Commission européenne à présenter des propositions d’actes juridiques dans des domaines relevant de sa compétence. Or, l’environnement est de compétence communautaire.

Outre, cette initiative citoyenne européenne, nous interpellons les candidats à la présidentielle pour qu’ils s’engagent à inscrire s’ils sont élus à l’Elysée le droit d’accès à l’eau comme un droit fondamental à l’instar de ce qui a été fait par la Bolivie et plusieurs pays sud-américains.

L’eau n’est pas une marchandise mais un bien commun, source de vie et non de profit. La gestion de l’eau doit obéir à l’intérêt général et non à des logiques d’intérêts privés et de rendement des actionnaires. Rappelons-le aux organisateurs du forum mondial de l’eau et aux candidats à la présidentielle.

Michèle Rivasi, députée européenne, porte-parole d’Eva Joly, Sébastien Barles, conseiller municipal de Marseille, porte-parole régional d’EELV

Lire l’article sur le site du Monde.fr

]]>
http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr/pour-une-reconnaissance-de-leau-comme-bien-commun/feed/ 0
Marseille 2013: la culture pour métamorphoser la Cité http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr/marseille-2013-la-culture-pour-metamorphoser-la-cite/ http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr/marseille-2013-la-culture-pour-metamorphoser-la-cite/#comments Fri, 18 May 2012 13:57:07 +0000 Aurèl. http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr/?p=1639  

Marseille, ville portuaire et populaire, dont le brassage et la solidarité firent l’histoire et la richesse, est en passe de redevenir «la ville sans nom» de l’époque de la Terreur. Marseille est gangrenée par le clientélisme et l’enlisement des dirigeants dans une co-gouvernance sans vision ni projet. Marseille, où explose une guerre pour le contrôle de l’économie parallèle, sert aujourd’hui de laboratoire pour les apprentis sorciers du «tout sécuritaire» et du dressage des uns contre les autres, de la stigmatisation des Comoriens par Claude Guéant, à l’arrêté anti-mendicité en centre ville en passant par la chasse aux Roms…
Pourtant, la ville a deux occasions de redorer son blason ces prochaines années, et d’esquisser un virage vers un éco-développement: la création du Parc national des Calanques et la candidature comme capitale européenne de la culture en 2013.
Suite à la présentation, ce jeudi 19 janvier, de la programmation de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture, nous tenons à rappeler nos espoirs concernant les perspectives qu’offrent ce label européen et la vigilance qui est la notre quant au portage politique du projet.
Espoir de bâtir une véritable politique culturelle sur l’aire marseillaise en sortant l’action culturelle de sa fonction de guichet, et du saupoudrage qui fait trop souvent office de politique publique. C’est peut-être l’occasion de renouer avec la courte movida culturelle qui a secoué Marseille au début des années 90 avec le tandem Poitevin–Wallon aux affaires culturelles, d’où émergèrent «les nouveaux territoires de l’art» avec la friche La Belle de Mai par exemple.
Espoir aussi lié au périmètre de la candidature, qui va d’Arles à Toulon et d’Aix à Marseille. Ce vaste territoire peut permettre une irrigation de la création et de la diffusion artistique et culturelle, et donner l’occasion à des barons locaux qui s’ignorent et se méprisent d’enfin travailler ensemble sur des projets de coopération culturelles, mais aussi de développement des transports collectifs, du logement social et étudiant…
Vigilance concernant la gouvernance du projet. Marseille a été retenue sur le fondement d’une triple exigence: l’unité du projet, du budget et de la direction.

Si nous faisons toute confiance à l’équipe de Jean-François Chougnet pour être garante de ces exigences, nous sommes inquiets face aux tentations d’instrumentalisation de la candidature à des fins politiciennes par certains édiles locaux. Marseille capitale de la culture 2013 ne peut être otage de dérives localistes remettant en cause l’unité du projet, sa vision. Le risque d’atomisation existe si chacun rentre dans le projet avec une vision court termiste et étriquée de retour sur investissement, sur l’air thatchérien du «I want my money back», à l’instar de la maire d’Aix-en-Provence, Maryse Joissains.
Vigilance aussi autour de deux effets d’aubaine à prévoir, qui font redouter une «gentryfication» du centre ville:
- l’émergence de grands équipements culturels sur le périmètre d’Euroméditerranée (grande opération d’intérêt national de requalification urbaine de l’arrière port): Mucem, Frac, Panorama, Grand Longchamp… alors que la ville a aussi besoin d’équipements culturels dans les quartiers Nord et Est (avec les projets portés par des collectifs citoyens de médiathèques Rivoire et Carret et Saint-Antoine)
- l’attractivité touristique que garantit la labellisation. La quête touristique fait souvent figure de Graal à Marseille, où les collectivités locales donnent plusieurs millions d’euros pour l’organisation par exemple du Forum mondial de l’Eau (grande foire commerciale à la gloire des multinationales en quête de marchés dans les pays du Sud). L’argent public servant à payer des nuits d’hôtels…
Marseille a été retenue pour l’ambition de ses orientations programmatiques: garantir l’excellence artistique, la dimension populaire des manifestations, et l’ancrage méditerranéen du projet. Le projet est séduisant et prometteur mais le plus dur reste à réaliser pour que prenne l’alchimie d’une métamorphose de notre Cité par la culture: l’appropriation citoyenne du projet et l’adhésion populaire.
Transversalité, durabilité, équité et lutte contre l’exclusion doivent être les maîtres mots des pilotes du projet.

Durabilité car comme cela a été assez bien pensé avec Lille 2004, nous devons penser à l’après 2013. Que va-t-il rester et au bénéfice de qui? Il faut penser aux «usagers» directs de la culture, penser à favoriser son accès à tous notamment par le soutien à des lieux de proximité favorisant l’émergence et la poursuite des pratiques amateurs.

Lire la suite sur le site de Médiapart

]]>
http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr/marseille-2013-la-culture-pour-metamorphoser-la-cite/feed/ 0
Marseille : ya basta ! http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr/marseille-ya-basta/ http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr/marseille-ya-basta/#comments Fri, 18 May 2012 13:46:03 +0000 Aurèl. http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr/?p=1635  

Depuis quelques mois, Marseille est redevenue la ville plus vraiment pagnolesque de l’époque de la French Connection dans le traitement médiatique qui est le sien. L’affairisme, le clientélisme, les règlements de compte, l’amoncellement de poubelles dans les rues, la chasse aux Rroms et maintenant aux pauvres avec l’arrêté anti-mendicité du maire, la valse des préfets, la montée de la violence dans les quartiers nord, la dictature d’un syndicat majoritaire qui sape les fondements même des services publics locaux… gangrènent la cité phocéenne. La ville étouffe dans l’agonie de l’héritage defferro-gaudiniste et la chute du baron Guérini; une ville gouvernée pour la moitié de ses habitants, avec la Canebière comme limès, dans un rapport clientéliste et consumériste à la politique.

La ville part à la dérive car il n’y a plus de pilote à son bord. Jean-Claude Gaudin n’a pour seule ambition que de laisser une trace dans sa ville en édifiant des « éléphants blancs » sans prendre en considération l’utilité sociale de ses projets à l’instar du Palais de la Glace et de la Glisse dans la ville la plus chaude de France ou en sur-endettant sa commune et ses contribuables en leur faisant payer la couverture du stade Vélodrome pour la bagatelle de 273 millions d’euros. Les dirigeants politiques dans leur ensemble manquent de vision pour bâtir la cité du XXIe siècle : solidaire, écologique et démocratique. La gestion de l’espace public est  symptomatique de cette errance visionnaire : on continue de construire des parkings aspirateurs à voitures en plein centre ville en supprimant des parcs, stades et jardins publics ; on privatise tout espace partagé pour des clientèles locales ; on ferme la pelouse de la Porte d’Aix en y mettant en « pâturage » trois bridages de CRS pour empêcher les riverains de l’utiliser

Or, Marseille est riche d’atouts exceptionnels : une situation privilégiée au coeur de l’euro-méditerranée et au centre de l’arc latin, au débouché du sillon rhôdanien ; deux heureux événements à venir qui peuvent se révéler être une aubaine pour sortir la ville de son atonie et construire la voie d’une éco-métropole méditerranéenne fondée sur un développement soutenable : la création du Parc national des Calanques (premier parc péri urbain d’Europe avec entrée maritime et littorale) et Marseille, capitale européenne de la culture 2013 (la culture pouvant participer à casser certaines représentations de la ville et à engager des chantiers de transformation de l’espace urbain) ; un pôle universitaire et de recherche important ; un tissu associatif très dense ; un projet de requalification de son arrière port avec le projet Euroméditerranée qui peut s’avérer utile pour recoudre la ville, fédérer les acteurs locaux et s’inventer un nouveau destin collectif …

 

Lire la suite sur le site du Monde.fr

]]>
http://sebastienbarles.eelv-legislatives.fr/marseille-ya-basta/feed/ 0