Grèce, Italie, Europe: la pulvérisation?

Ce qui se passe en Grèce et les dernières évolutions électorales en Italie doivent faire comprendre à l’oligarchie financière et politique que les politiques autoritaires d’austérité mènent à la déflagration de l’Europe.
C’est une pieuse illusion de penser que les droits politiques et libertés publiques pourront être maintenus avec l’approfondissement de la crise économique et sociale. 
Une profonde réorientation des politiques économiques doit être effectuée maintenant:
1-investissements massifs pour la reconversion écologique de l’appareil productif, qui créera des millions d’emplois sur le continent (énergies, BTP-logement, agriculture paysanne, santé, transports collectifs).
2- priorité à l’éducation et à la recherche: préparons le futur, construisons la citoyenneté!
3-protectionnisme sélectif environnemental et social aux frontières de l’Union Européenne afin de stopper la spirale de la déflation salariale et de contribuer à l’édification d’un monde plus solidaire.
4- partage du travail – semaine des 4 jours- pour diminuer le chômage et vivre mieux.
5- redistribuer les richesses par une révolution fiscale qui accroît la progressivité des impôts sur les revenus du travail et du capital.

Le système financier doit être re-régulé, ainsi que l’avait promis François Hollande durant sa campagne présidentielle. Et d’abord en séparant les activités de dépôts des activités d’investissement des banques.
Il est urgent que la construction européenne choisisse la voie de la solidarité, du développement et de la démocratie. 
Pour celles et ceux qui ne l’ont pas vu, le lien ci-dessous permet d’entendre une interview avec un représentant d’Aube dorée, le parti néo-nazi grec. 

Communiqué unitaire


Solidarité avec Moisis Litsis, journaliste et responsable syndical grec, menacé par les fascistes.

 L’offensive néonazie en Grèce, après avoir ciblé les immigrés,  s’attaque maintenant à des animateurs syndicaux ou journalistes qui ont le tort d’avoir des origines juives. Le journal fasciste grec Stohos vient de publier une « notice biographique » de Moisis Litsis, sous le titre : « Le Syndicat des journalistes grecs a un Juif comme trésorier ». Le journaliste  Moisis Litsis a été un des principaux animateurs de la grève exemplaire de huit mois des travailleurs du quotidien Elefterotypia, et un des fondateurs du Comité grec contre la dette, associé au Comité pour l’abolition de la dette du tiers-monde (CADTM). Dans un style raciste et antisémite affiché,  Stohos écrit : « Dans les assemblées générales du Syndicat des journalistes,  à la place de parler des problèmes des journalistes grecs, Moisis Litsis aime parler de l’holocauste juif et de la nécessité de condamner l’Aube dorée ».  
Nous voulons manifester notre solidarité avec le syndicaliste et journaliste grec Moisis Litsis, et son combat contre le groupe néonazi Aube dorée. C’est une affaire qui concerne tous les syndicalistes, les démocrates, les antiracistes et les antifascistes,  où qu’ils soient.

Signataires :
Alternative Libertaire, Antarsya-France, Association pour l’autogestion, ATTAC-France, CADTM-France, Euromarches, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique, Fondation Copernic, Féministes pour une Autre Europe, Gauche Anticapitaliste, Initiative des étudiants et travailleurs grecs à Lyon et à Paris, Initiative des grec(que)s de Grenoble, L’Appel des appels, Les Alternatifs, Ligue des Droits de l’Homme, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche, Parti Communiste des Ouvriers de France, Solidaires, Syriza-Paris, UL-CGT et CGT cadres de Bobigny, USI-CGT, Vigilance Initiatives Syndicales Antifascistes.