Réponse de Patrice BAU à l’association France Alzheimer

Réponse de Patrice BAU à l’association France Alzheimer :

Question N° 1:
La question de la création d’un quatrième plan se pose car tous les problèmes ne sont pas réglés loin s’en faut. Mais il ne peut être reconduit à l’identique du N°3. En effet un domaine essentiel de cette pathologie (de ces pathologies devrais-je dire car il y a la maladie d’Alzheimer mais aussi les autres maladies neuro-dégénératives …) est occulté . Je suis d’ailleurs surpris que votre association ne se soit pas déjà saisie de cela : je veux parler de la recherche de l’origine, de l’étiologie de la maladie. Autant je suis en accord avec vous sur la prise en charge des malades et des aidants, qu’il faut absolument continuer , autant je pense que le fait de comprendre pourquoi cette (ces) pathologie explose est indispensable pour stopper l’épidémie. Et si on ne travaille pas en amont , ce sont des milliers d’autres malades qui seront diagnostiqués, hélas. De nombreuses hypothèses sont émises concernant l’apparition de ces maladies ( l’aluminium, les métaux lourds , les pesticides …), pourquoi n’étudions nous pas celles-ci? Qu’en est-il de la physiopathologie? Existe-t-il un lien causal avec l’aluminium, les métaux lourds , les pesticides ? Nous devons tout mettre en oeuvre , particulièrement des moyens, pour élucider les origines de cette ( ces) maladie afin de prévenir et protéger les personnes et enrayer cette pathologie.

Question N° 2:
Le terme de “pérenniser “ me semble inadéquat. Pour l’instant l’existant n’est pas suffisant donc il faut développer, augmenter.

Question N° 3:
Développer des unités spécialisées oui, former spécifiquement le personnel oui, mais je suis réservé sur le fait de dédier entièrement ces centres à cette pathologie. Le contact avec d’autres résidents ne me semble pas problématique et empêcherait une “ghettoïsation“ peut-être néfaste à une stimulation si importante.

Question N° 4, 5, 6, et 7:
en accord avec vos propositions.

Question N° 8:
Je ne crois pas que le doublement de l’APA règlerait le problème. L’explosion de ces pathologies est réelle. Les critères d’attribution des aides ne répondent plus aux besoins. Il faut les mettre à plat et réorganiser celles-ci en ayant une vision d’avenir ( et en cherchant les causes).

Question N° 9:
Le problème de la perte d’autonomie doit être réglé mais uniquement par la solidarité collective donc publique (et non pas via le privé) afin d’avoir une prise en charge équitable.

Question N° 10:
Une taxe supplémentaire de 1%, pourquoi pas! Sur les gains des jeux de hasard oui mais à condition que cela s’applique aussi aux gains de l’état. Sur les successions,pourquoi pas mais il ne faut pas pénaliser les petits héritages. La solidarité doit reposer sur l’ensemble des revenus et pas seulement sur les salaires ( donc la finances aussi).
La responsabilité, si elle existe, des fabricants et fournisseurs de neuro-toxiques doit être établie et les “pollueurs“ doivent payer.

Patrice BAU