L’intermodalité des moyens de transports

A l’heure des grands choix stratégiques et des priorités budgétaires, on cherche soit à opposer les solutions techniques entre elles (rail contre voiture) ou à afficher une priorité générale à tous les modes dits alternatifs.

Loin du débat public, sur le terrain, les élus tentent de jouer la complémentarité des différents modes de transports. Mais nous en sommes à ce jour qu’au prémisse de cette réflexion. Il nous faut être beaucoup plus incisif. Car la rareté des énergies fossiles nous amènera d’ici peu de temps à diviser la société en 2 : ceux qui pourront se permettre de payer leur carburant et les autres. Loin d’être dans une position alarmiste, il n’en reste pas moins et nous le savons tous, que les coûts du pétrole  vont continuer à grimper.

Les transports sont en effet responsables d’une part prépondérante et croissante de la consommation d’énergie fossile, des émissions de gaz à effets de serres et autres polluants. Avec 67% de la consommation française de produits pétroliers, le secteur des transports, et en particulier le transport routier, représente un enjeu énergétique et climatique majeur. La consommation ne cesse d’augmenter avec toutes les conséquences globales (26 % des émissions de gaz à effet de serre françaises) et locales (congestion des centres-villes, bruit, accidents, pollution de l’air et de l’eau) qui en résultent.

Notre objectif : c’est un accès au transport pour tous et la diminution du nombre et de la longueur des déplacements carbonés.

Pour se faire, nous pensons à de nouvelles manières de se déplacer :

-         La multimodalité consiste à utiliser plusieurs modes de transport différents au cours d’un même déplacement : places de parking relais – Gares combinant train, bus et tram (quand cela existe : Caen) avec ticket unique – Davantage de lignes de bus desservant les communes de la circonscription – Pistes cyclables – Lignes pédibus

-         L’intermodalité, quant à elle, a pour but de rendre le passage d’un mode à l’autre aussi naturel et aussi facile que possible.

Nous souhaitons impulser de vrais engagements en faveur de réseaux de transport dynamiques, multiples et interconnectés, en un mot de l’intermodalité. Il est donc nécessaire de revoir nos choix collectifs et individuels ainsi que notre conception de la mobilité afin de réduire la part du transport routier.

L’écomobilité et comment tisser du lien social :

Il est envisageable de mettre en place, comme en Isère, un groupe de parents qui seraient amenés à effectuer un ramassage scolaire pédestre afin de désengorger les abords de l’école très embouteillés. Cela responsabiliserait les Parents mais également permettre aux enfants d’avoir une autre relation avec les autres adultes.

 

Quelques actions recensées :

•        Favoriser et sécuriser l’accès des vélos aux pôles de transports en commun (TC). Il est indispensable de développer un réseau cyclable jalonné en prenant en compte le réseau de TC ;

•        Implanter des abris éclairés pour vélos aux abords immédiats des pôles de TC. Attractifs et sécurisés, ils peuvent être ouverts, clôturés ou gardiennés. Ces trois types d’équipement de stationnement, moins consommateurs d’espace que les parcs automobiles, sont complémentaires car ils répondent à des besoins différents en terme de motif de déplacement, de durée de stationnement, de type de vélos ou de pression foncière ;

•        Favoriser le développement de l’information multimodale. Afin de faciliter un usage combiné du vélo et des TC et de renforcer ainsi l’attractivité de ces deux modes, il convient d’intégrer une  » dimension vélo  » (équipements de stationnement, réseau et aménagements cyclables…) sur les divers supports d’information (plan, site internet, serveur d’agglomération, centrale de mobilité…) crées sur les TC, et inversement ;

•        Offrir des services complémentaires aux cyclistes usagers des TC. Un service de location de vélos aux pôles de TC peut être complété par d’autres prestations à défaut d’initiative privée existante : information générale sur la pratique du vélo (plan, contacts utiles…), vente de titres de transport, éventuellement un service de réparation de dépannage ou de vente d’accessoires ;

•        Privilégier une démarche globale et cohérente. Il est souhaitable de développer et d’intégrer ces dispositifs en faveur de l’intermodalité TC – vélo en amont dans l’élaboration des schémas cyclables (communaux, intercommunaux, départementaux ou régionaux) et d’autres documents de planification (Plan local de Déplacements, Plan local d’Urbanisme, Agenda local 21…).

Omar AYAD