REPONSE A L’INTERCO DES EPHAD

Suite à l’interpellation de votre syndicat sur les conditions de travail des personnels de la fonction publique territoriale des Etablissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes, je vous apporte par ce courrier quelques éléments de réponse.
Chacun sait que la situation des personnes âgées est marquée par de fortes disparités sociales, qui placent les uns dans l’opulence extrême, les autres dans une grande pauvreté aggravée par la stagnation de la réforme des pensions.
Comme vous le précisez, les aînés ne sont pas, comme l’instillent certains discours, une charge pour la société, ils sont un maillon important de la transmission de l’expérience collective et
de la cohésion.
Donner aux différents âges qui succèdent à la vie professionnelle la réponse adaptée et les possibilités de choix les plus ouvertes, afin aussi que toute la société fasse de cet âge de la vie une
question de solidarité et d’attention à l’autre.

Plusieurs dispositions sont à envisager pour le troisième âge en général mais concernant les personnes hébergées en EPHAD, je m’engagerai :
– à faire évoluer le minimum vieiellesse en l’augmentant de 50 % comme les autres minimas sociaux,
– pour l’augmentation du nombre de places en EPHAD public ( au moins égal au nombre de places du secteur privé ) et l’adaptation des équipements
– à améliorer les conditions de travail des personnels, harmoniser leurs statuts et leurs diplômes, leur assurer un contrat de travail correct ( CDI, temps plein ou temps partiel choisi)
– à faire appliquer le droit du travail par un renforcement des effectifs de l’inspection du travail
– à faciliter le travail en équipe en donnant des moyens pour la coordination entre les différents métiers
– à offrir à tous les professionnels une formation de qualité et des modules interprofessionnels en formation continue pour qu’une véritable culture de prise en compte globale de la personne dans son projet de vie soit effective et non une prise en charge dominée par une vision sanitaire des interventions
Vous affirmez l’importance de la place de l’humain, de la « bientraitance » dans la définition des politiques publiques, soyez assurés de mes convictions et mon engagement pour placer ces
principes au coeur de mon action.
Restant à votre écoute et disponible, je vous prie d’agréer mes sincères salutations.
Martine Petit