Le renouvelable plutôt que le nucléaire

Vendredi 25 et samedi 26 mai, à la mi-journée, pas moins de 22 000 mégawatts (MW) ont été produits par les panneaux solaires installés en Allemagne. Il s’agit du record mondial de production d’énergie solaire, équivalent pendant plusieurs heures chaque jour à la production d’électricité de 20 centrales nucléaires, soit la moitié de la consommation électrique allemande. Dans le même temps, EDF annonce que le chantier de l’EPR ne reprendra qu’à la fin d’année.

L’énergie solaire permet à la fois de faire baisser le prix de l’électricité, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et le déficit de la balance commerciale (61,4 milliards d’euros en 2011) en économisant les importations d’hydrocarbures. Les énergies renouvelables sont amenées à jouer un rôle essentiel dans le remplacement de l’énergie nucléaire, aux cotés de l’efficacité énergétique.

Le nucléaire n’est pas l’horizon indépassable de la production électrique française. La France dispose d’atouts géophysiques – ensoleillement plus élevé qu’en Allemagne – et physiques – excellence de la recherche scientifique – pour se relancer pleinement dans la course aux technologies solaires, qui se déroule dans le monde actuellement.

Alors que le précédent gouvernement avait donné un coup d’arrêt à l’essor de la filière photovoltaïque française – causant la destruction immédiate d’environ 15 000 emplois – le nouveau gouvernement et plus particulièrement la Ministre de l’Ecologie, Madame Nicole Bricq, doit s’engager avec détermination dans une véritable transition énergétique, reposant sur l’efficacité, la sobriété et toutes les énergies renouvelables. Pour cela, une politique industrielle cohérente doit être mise en place, s’adossant sur une fiscalité innovante et efficace, la recherche publique et privée, le soutien aux entreprises et l’émergence d’une demande régulièrement croissante.

« Le département de la Manche est un véritable vivier d’énergie renouvelable. Le vent ou les courants de marée y sont abondants, les
haies, la biomasse y sont déjà exploitées. Il est nécessaire de mettre en place une vraie politique d’investissement pour les énergies renouvelables. Nous avons la preuve que ces énergies apportent plus d’emplois durables et locaux que la monoindustrie nucléaire. Le chantier de l’EPR est arrêté, il est temps de faire le choix de la transition. Ne finissons pas ce chantier, mais engageons nous dès maintenant dans la formation, vers plus de renouvelables, avec plus d’emplois à la clef !
 » propose Marine Lemasson, Conseillère Régionale déléguée à l’énergie, candidate aux législatives.

Il faut faire de ces chantiers une priorité de la nouvelle majorité, l’une de celle qui conditionne notre avenir.