Engageons-nous contre la corruption

A l’occasion des élections législatives j’ai souhaité signer la Charte Ethique  Anticor.

Elue à la ville d’Amiens et à Amiens Métropole, nous avions publié en janvier 2011sur le site des élus EE-LV Amiens un texte intitulé « Derrière le tabou des indemnités, comment moraliser les pratiques des élus ? ».

J’en publie ici un extrait histoire de rappeler que l’engagement d’EE-LV pour plus de transparence en politique ne date pas d’hier.

 

Les élus de la République perçoivent une indemnité dont le plafond est régi par la loi et le montant déterminé par la collectivité.

Les indemnités des élus ne sont pas un salaire. Il s’agit d’une indemnité de fonction qui permet de se consacrer à cette activité et de compenser les baisses de revenus occasionnées par les absences au travail. Le niveau des indemnités doit rester conforme à l’activité « bénévole », seule alternative à la professionnalisation des élus.

Des élus vont faire le choix de se consacrer à temps plein à leur mandat. Ils mettent ainsi de côté leur carrière professionnelle, renonçant à toute évolution et n’étant pas certain de retrouver une situation similaire à l’issue du mandat. Un mandat peut nuire à la recherche d’emploi, et plus particulièrement en cas de fonctions exécutives (adjoint, vice-président…).

Aussi, les élus écologistes militent eux depuis longtemps pour la définition d’un statut de l’élu, permettant de quitter temporairement la vie active sans perte de revenu, des garanties de retour à l’emploi, des décharges de fonctions électives réalistes, des moyens pour exercer le mandat dans de bonnes conditions.

Avec le système actuel, nombreux sont élus qui font une « carrière » en politique, cumulant plusieurs mandats, leur garantissant au passage de plus confortables revenus.

Pour contrer la professionnalisation de la politique et favoriser l’engagement public du plus grand nombre, il est plus que jamais urgent de limiter le cumul des mandats, y compris dans le temps.

A cette condition, nous réhabiliterons le sens de l’engagement public. Car, derrière les indemnités, l’absence de transparence et de règles clairement établies sur les moyens mis à disposition facilite les abus. Recrutement de collaborateurs, déplacements, frais de mission ou de représentation, les marges de progrès sont énormes…

Le renouvellement de la classe politique et de ses pratiques participeront au retour progressif vers les urnes et de la confiance envers nos institutions.