La sarkozie, ça commence à bien faire…

Merci par avance de bien vouloir pardonner ce titre en forme de pastiche… Mais cette image du capitaine responsable, seul homme d’État capable d’affronter la crise, que les plus zélés des sarkozystes, à commencer par Olivier Carré, essaient d’imposer en cette fin de campagne, est une telle tromperie… Il serait vraiment navrant qu’elle parvienne en quelques semaines à faire oublier 5 années d’agitation et un candidat qui, après la victoire en 2007, a volontairement renoncé à son rôle de représentant de tous les Français pour se comporter en chef de parti, premier ministre naviguant à vue, au gré des courants libéraux.

La façon de gouverner de Nicolas Sarkozy, comme aujourd’hui de faire campagne, a toujours plutôt été de chercher à se jouer des médias, à rebondir d’une affaire à une autre, faisant oublier la précédente par une provocation destinée à occuper la une des journaux, jusqu’à la prochaine.
À inféoder aussi l’agenda des mesures législatives aux émois provoqués par les faits divers, refusant par calcul politicien de chercher à prendre de la hauteur et de la distance par rapport aux événements, refusant de fixer le cap d’une vision à long terme, exigée pourtant par les enjeux sociaux, économiques et écologiques.

Certains ont fait confiance au candidat de 2007 en croyant au personnage médiatique qu’il avait réussi à façonner, mêlant dynamisme et volontarisme politique. Tout cela s’est très vite avéré n’être qu’agitation médiatique et volonté constante, au moindre problème, de désigner des responsables faciles, de stigmatiser et de diviser, de monter les Français les uns contre les autres.
Et l’on voudrait faire croire aujourd’hui que cet homme qui au dernier moment, à l’approche de l’échéance électorale, cherche à se forger une image de président calme et responsable, sera le plus à même de rassembler ?

En cette période de grave crise de confiance, seule la gauche unie pourra opérer ce rassemblement pour combattre le marasme financier, éthique et écologique dans lequel le libéralisme forcené nous enferme, et bâtir de nouvelles solutions, de nouveaux modèles pour mieux vivre ensemble.
Cela passera aussi par la construction de nouvelles façons de faire de la politique, sans chercher à berner les Français, mais plutôt avec intégrité et sincérité. Des valeurs que le président actuel est bien incapable d’incarner…