Jean-Jacques Boyer http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr Candidat EELV Législatives 2012 - 1ère Circonscription de Tarn-et-Garonne Tue, 12 Jun 2012 06:59:50 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.2 Appel pour le second tour http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/appel-pour-le-second-tour/ http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/appel-pour-le-second-tour/#comments Tue, 12 Jun 2012 06:59:50 +0000 jjboyer http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/?p=1849 Je remercie chacune des électrices et chacun des électeurs qui m’ont apporté leur voix et qui ont ainsi donné du sens à mon engagement pour l’écologie politique.

J’appelle sans ambiguïté à faire barrage à Brigitte Barèges candidate de la droite populaire, dont les positions sont en totale contradiction avec nos valeurs.

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J’ai signé le pacte « Rio+20, le futur que nous voulons vraiment ! » http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/jai-signe-le-pacte-rio20-le-futur-que-nous-voulons-vraiment/ http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/jai-signe-le-pacte-rio20-le-futur-que-nous-voulons-vraiment/#comments Fri, 08 Jun 2012 06:02:23 +0000 Robot http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/?p=1843 diaporama

En juin 1992, la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement se déroulait à Rio de Janeiro (Brésil). Vingt ans plus tard, un nouveau sommet appelé Rio+20 réunira du 20 au 22 juin prochains 120 chefs d’État et de gouvernement, dont le nouveau président français François Hollande.

L’objectif, a priori simple, est de constituer une nouvelle feuille de route à l’horizon 2030 pour l’ensemble des pays de la planète face à la crise écologique majeure que nous subissons. Car nos modes de développement continuent de détruire l’ensemble du vivant et hypothèquent d’ores et déjà la possibilité même de survie des générations futures.

À l’approche de ce rendez-vous fondamental pour notre avenir à tous, Europe Écologie Les Verts tient à rappeler ses positions ambitieuses mais nécessaires pour que Rio+20 ne soit pas un sommet international de plus se contentant de vœux pieux.

C’est pourquoi j’ai signé le Pacte Rio+20 d’EELV et les huit engagements qu’il contient :

1 – Que des objectifs clairs à l’horizon 2022 (et non 2030) soient fixés lors de ce sommet, pour le développement d’une économie verte qui sache dépasser la seule idéologie de la croissance et du profit financier, et que ces objectifs soient assortis d’engagements contraignants
2 – Que les investissements effectués par la Banque mondiale et les autres fonds internationaux intègrent des objectifs d’éco-conditionnalité, de relocalisation d’activités, de circuits de proximité de distribution et diffusion, de souveraineté alimentaire, de pratiques agro-écologiques, ou encore de développement de la sobriété énergétique et des énergies renouvelables
3 – Qu’un statut juridique pour les biens publics mondiaux et biens communs soit créé
4 – Qu’une fiscalité environnementale soit développée et portée par l’ensemble des pays sur la planète
5 – Qu’une partie des recettes liées à la taxation sur les flux financiers soit dédiée à un fonds environnemental, notamment de protection de la biodiversité dans les pays du Sud
6 – Que soit mise en place une gouvernance démocratique à travers la création d’une Organisation mondiale de l’environnement sous l’égide des Nations unies dont les décisions soient opposables à l’OMC, au FMI et à la Banque mondiale afin d’influer sur le commerce mondial
7 – Que l’effectivité de ce droit soit assurée par un Tribunal international de justice climatique fonctionnant sur le modèle de la Cour de La Haye, avec un corpus juridique intégrant une clause de la nation la plus favorisée en termes environnementaux
8 – Que la Convention de Genève relative au statut de réfugié de 1951 soit élargie à un statut des migrants climatiques via la définition d’un droit d’asile environnemental.

Nous avons rendez-vous à Rio avec les générations futures et la communauté internationale ne peut pas se permettre de manquer ce sommet. Des représentants d’EELV seront donc présents tout au long des négociations pour porter ce message ambitieux.

J’ai signé ce Pacte pour rappeler que les luttes contre le dérèglement climatique, la déforestation, la disparition programmée des ressources halieutiques, pour la survie de la biodiversité et de l’ensemble du vivant sont des priorités fondamentales, et qu’elles passent par une volonté politique forte lors de Rio+20.

Je vous invite, vous aussi, à signer le Pacte « Rio+20, le futur que nous voulons vraiment ! » d’EELV, en vous rendant sur rio20.eelv.fr !

Pour plus d’informations :
> Le site officiel d’EELV pour le sommet Rio+20
> Rio+20 : priorité des Verts pour le Sommet de la Terre

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Vidéo de la dernière interview Jean-Jacques Boyer http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/video-de-la-derniere-interview-jean-jacques-boyer/ http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/video-de-la-derniere-interview-jean-jacques-boyer/#comments Fri, 08 Jun 2012 06:00:33 +0000 jjboyer http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/?p=1844 ITW JJB à domicile le 6 juin 2012

Jean-Jacques Boyer se livre au micro de NetWorkVisio.

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Jean-Jacques Boyer appelle à la mobilisation contre le traité ACTA ! http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/jean-jacques-boyer-appelle-a-la-mobilisation-contre-le-traite-acta-2/ http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/jean-jacques-boyer-appelle-a-la-mobilisation-contre-le-traite-acta-2/#comments Tue, 05 Jun 2012 19:43:43 +0000 Robot http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/?p=1833 mobilisation

Une quatrième commission européenne s’oppose à ACTA !

Après les avis défavorables de trois commissions du Parlement européen le 31 mai dernier (commissions de l’Industrie, des Affaires juridiques et des Affaires intérieures du Parlement européen), la commission du Développement à son tour se prononçait contre l’adoption du traité le 4 juin dernier.

Europe Écologie Les Verts remercie et félicite les député-e-s membres des Verts/ALE, à l’écoute de leurs citoyens et garants de leurs libertés et de leurs droits, qui au sein des commissions, oeuvrent à empêcher la ratification de ce traité.

Le combat n’est pas encore terminé. Le 19 juin prochain, la commission Pétitions devra se prononcer sur la pétition anti-ACTA signée par près de trois millions d’Européens, puis le 21 juin, ce sera au tour de l’importante commission du Commerce international de rendre son avis, avant le vote final le 3 juillet en séance plénière du Parlement.

EELV reste mobilisé et appelle toutes les citoyennes et tous les citoyens qui le peuvent à participer aux manifestations anti-ACTA qui auront lieu partout en Europe le 9 juin 2012.

Nos droits fondamentaux et nos libertés ne doivent pas être le prix à payer pour que quelques acteurs privés voient leurs intérêts financiers préservés !

Rendez-vous au marché de Montauban samedi 9 juin à partir de 10h30.

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J’ai signé le Pacte du logiciel libre http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/jai-signe-le-pacte-du-logiciel-libre/ http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/jai-signe-le-pacte-du-logiciel-libre/#comments Tue, 05 Jun 2012 19:41:22 +0000 Robot http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/?p=1800 diaporama

Depuis plusieurs scrutins, l’APRIL engage les candidats dans le combat pour le logiciel libre.

Un logiciel libre est un logiciel dont l’utilisation, l’étude, la modification et la duplication en vue de sa diffusion sont permises, techniquement et légalement (définition de Wikipédia), a contrario des majors de l’informatique dont les produits sont fermés et dont, finalement, le but premier est mercantile.

Cet engagement n’est pas un gadget, mais une vraie vision de société à l’ère du numérique : éducation, entreprise, formation continue, vie quotidienne, le logiciel libre sert mais doit être protégé.

Prenons l’exemple de l’éducation où de grandes entreprises leaders de l’informatique ont opéré depuis des années un entrisme malin : habituons les enfants à nos produits de bureautique, en fournissant l’école afin de préserver nos ventes de demain.

En France, comme au Parlement européen, Europe Écologie Les Verts dessine par ses prises de position constantes sur ACTA, HADOPI, IPRED, LOPPSI ou DADVSI, ce qu’est la parole écologiste face à un discours visant à établir une économie de rente et de surveillance.

Il importe de redéfinir un environnement légal stable à l’ère du numérique, qui ne soit pas porté par la seule défense des intérêts de quelques multinationales, mais permette l’émergence d’un tissu d’entreprises et d’organisations de toutes sortes favorable à l’innovation, à la création, à la transformation numérique. Les logiciels libres et les standards ouverts sont une condition nécessaire à cette transformation sociale et culturelle, afin que l’innovation profite à tous et ne soit pas accaparée par des sociétés avides d’évoluer dans une économie de rente.

En signant ce pacte, je m’engage donc à encourager les administrations, établissements publics et collectivités territoriales à développer et utiliser prioritairement des logiciels libres et des standards ouverts.

Je m’engage également à défendre les droits des auteurs et des utilisateurs de logiciels libres, notamment en demandant la modification de toute disposition légale fragilisant ces droits et en m’opposant à tout projet ou proposition qui irait dans ce sens.

Retrouvez toutes les informations sur le logiciel libre sur le site Candidats.fr.

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J’ai signé le pacte de l’égalité : je m’engage à faire avancer l’égalité entre femmes et hommes http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/jai-signe-le-pacte-de-legalite-je-mengage-a-faire-avancer-legalite-entre-femmes-et-hommes/ http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/jai-signe-le-pacte-de-legalite-je-mengage-a-faire-avancer-legalite-entre-femmes-et-hommes/#comments Tue, 05 Jun 2012 19:39:52 +0000 Robot http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/?p=1828 WEBDEV_egalité_cat1

Le Laboratoire de l’égalité a pour objectif de sensibiliser les décideurs publics et privés à l’égalité professionnelle et de favoriser la mise en oeuvre d’améliorations concrètes dans ce domaine. Dans cette perspective, à partir de la consultation des 600 membres du réseau, il a élaboré un Pacte pour l’égalité, destiné à interpeller les candidats aux législatives de 2012. S’ils sont éluEs, les candidatEs signataires s’engagent à améliorer la situation autour de quatre enjeux :

  • Parité et accès des femmes aux responsablilités
  • Égalité salariale et lutte contre la précarité
  • Conciliation des temps de vie et implication des hommes
  • Partage d’une culture de l’égalité

En signant le Pacte pour l’égalité, je souhaite affirmer publiquement mon attachement aux nécessaires notions de parité et d’égalité femmes-hommes !

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Intervention de jean-Jacques Boyer mardi 22 mai http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/intervention-de-jean-jacques-boyer-mardi-22-mai/ http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/intervention-de-jean-jacques-boyer-mardi-22-mai/#comments Wed, 23 May 2012 17:16:25 +0000 jjboyer http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/?p=1795 La vidéo de l'intervention

Le texte de l’intervention :
DEVELOPPEMENT SOUTENABLE ET DEMOCRATIE
On situe en général les premières expressions de l’écologie politique avec le rapport du Club de Rome en 1972 intitulé « Les limites de la croissance » ou, comme l’avait appelé René Dumont en 1974 dans son livre autobiographique « Agronome de la faim », « la bombe du Club de Rome ».
Je passe sur la manière dont le monde, occidental d’abord, s’est assis sur cette alerte.

En 1987, le rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU, dit Rapport Brundtland, introduit le concept de développement soutenable (ou durable) et le définit comme le « mode de développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».

La finalité du développement soutenable, communément reconnue, est de trouver un équilibre cohérent et viable à long terme entre trois enjeux, trois piliers : l’économique, le social et l’écologique. Mais pour définir et mettre en œuvre les politiques et les actions ad’ hoc, un quatrième enjeu ne doit pas être oublié : certains l’appellent gouvernance ; je l’appellerai démocratie, celle qui consiste en la participation de tous les acteurs au processus de décision (citoyens, élus, entreprises, …).

Si le terme de développement durable est aujourd’hui largement utilisé, voire banalisé, si l’impératif de la protection de l’environnement ne fait plus débat, presque plus débat, la vision systémique induite par sa définition reste bien trop souvent tronquée et la dimension politique du défi écologique reste, elle, à mettre en œuvre par une adhésion des citoyens bien plus large que celle que nous constatons actuellement.
Au cœur de l’écologie politique, nous trouvons la nécessité de repenser la pratique démocratique.

DEFIS ECOLOGIQUES ET DEMOCRATIE REPRESENTATIVE
Comme l’écrivent Dominique Bourg et Kerry Whiteside dans leur essai « Vers une démocratie écologique », « les problèmes écologiques nous font passer du monde des Modernes, ouvert et infini, rythmé par l’immédiateté du présent, à un nouveau monde : celui de la biosphère, à nouveau clos et resserré, caractérisé par un allongement du temps de l’action (…), un monde confronté à une accumulation de finitudes et de limites, touchant aussi bien l’environnement planétaire que nos capacités de compréhension et d’action ».

Regardons ce qu’ils disent :
Les défis écologiques contemporains présentent, selon leur analyse, cinq caractéristiques qui interrogent la pertinence des nos institutions exclusivement représentatives.

Caractéristique spatiale d’abord : les problèmes traditionnels étaient locaux ; ce n’est bien évidemment plus cas (pensons seulement aux Gaz à Effet de Serre, aux nuages radioactifs de Tchernobyl ou Fukushima, à la raréfaction des ressources naturelles non renouvelables) ; comme jamais dans l’histoire de l’humanité, les conséquences de nos actions ici peuvent concerner des territoires et populations de là-bas … et vice versa.

Invisibilité ensuite : « »

L’imprévisibilité constitue la troisième caractéristique relevée : nous avons tous en tête des exemples sur l’imprévisibilité des conséquences à moyen et long terme de nos technologies (je ne parle plus de celles du nucléaire, aujourd’hui connues mais éludées).

Notre rapport au temps est la quatrième caractéristique identifiée. Nous avons évoqué les conséquences spatiales de nos actions collectives. Les conséquences dans le temps sont tout aussi importantes. Nous le savons : « il y a une contradiction frontale entre nos modes de vie actuels et ce qu’il conviendrait de faire ». Une vraie contradiction où seul le présent, et ses préoccupations, sont représentés : les générations futures n’élisent pas leurs représentants dans notre monde d’aujourd’hui.

La cinquième et dernière caractéristique identifiée par les auteurs du livre cité plus haut concerne la qualification des problèmes environnementaux contemporains : pour beaucoup ils sont d’abord assimilés à des questions de pollutions (celles du présent, visibles, qui nous touchent maintenant dans notre espace perçu). Or, l’essentiel de nos difficultés sont d’abord des questions de flux et de limites. « Alors que les problèmes de pollution se traitent en produisant mieux, ceux relatifs aux flux exigent que l’on consomme moins ».

Cette grille d‘analyse a, de mon point de vue, l’avantage de mettre le doigt sur les limites de la démocratie représentative, ou délégative, que nous connaissons.

Le gouvernement représentatif, le terme « gouvernement » étant pris ici au sens large, est un système d’autorisation et de contrôle du pouvoir rythmé par des séquences électorales. Pour sa mise en œuvre, les citoyens se regroupent en collectivités, territoriales en général, ayant le droit et l’envie d’élire un ou plusieurs représentants. Le gouvernement représentatif contient ainsi, en lui, sa première limite : il renforce l’identification des citoyens à un territoire délimité et empêche de transcender les compétences territoriales.

De la même manière, « la représentation implique un contrôle des représentants qui s’effectue principalement au travers d’élections organisées régulièrement. Des élections rapprochées contraignent les élus à répondre aux mouvements rapides de l’opinion ». La vulnérabilité des élus face au court terme des échéances électorales les rend réticents à envisager des décisions électoralement risquées pour eux. La tyrannie du présent menace clairement la démocratie exclusivement représentative. Les élus qui annoncent répondre aux seules, ou presque, préoccupations quotidiennes des électeurs augmentent leurs chances d’être élus … et surtout réélus. « Le futur reste la circonscription négligée de la politique représentative moderne. »

Il ne faut pas chercher très loin l’appel au clientélisme si souvent reproché aux politiques. La démocratie « représentative » (« compétitive » ?) est d’abord un jeu de rapports de force entre réseaux, entre classes, entre populations, réseaux tissés au long du temps, réseaux d’intérêts et de petits services entretenant de solides fidélités. On mesure combien ce système représentatif favorise des pratiques parfois quasi féodales. C’est ce qui fait qu’on élit toujours les mêmes, personnes et partis. Ces rapports de forces institutionnalisés sont finalement un facteur d’immobilisme et d’impuissance. Plus la démocratie représentative ou délégative est achevée, acceptée, stabilisée, plus elle a tendance à accentuer la professionnalisation, la séparation entre représentants et représentés.

Pour autant, je tiens à le souligner, dans mon analyse il n’y a pas de place au « tous pourris ». Je rejette les tentations de repli sur soi et de désignation de boucs émissaires. Je dis seulement que l’écologie politique porte (devrait porter ?) une autre vision de l’organisation et des pratiques démocratiques.

Pour en revenir à notre représentation, ce ne sont pas les représentants qui sont défectueux mais c’est bien la représentation en tant que telle qui est le problème.

Il ne s’agit pas de supprimer la représentation démocratique.
Il s’agit d’abord de l’intégrer dans une nouvelle organisation institutionnelle où la considération du long terme, des biens communs et des défis écologiques sont inscrits dans notre loi fondamentale, la Constitution.
Il s’agit ensuite de la compléter par un contrôle institutionnel délibératif qui serait libéré des contraintes spatiales et temporelles inhérentes à la représentativité. Je pense par exemple, au niveau national, à un Sénat revisité dans son rôle et sa composition.
Il s’agit enfin de revoir les mécaniques de la représentation pour limiter les dérives liées à ces contraintes : proportionnelle (donc élections sur liste), non cumul des mandats stricts (pour garantir le renouvellement des représentants et limiter les risques d’installations féodales), contre-pouvoirs, statut de l’élu.

Les contre-pouvoirs sont destinés à limiter les risques de la confiscation du savoir … laquelle est intimement liée à la confiscation du pouvoir. Ils sont la « vertu » de la démocratie :
• capacité d’obtenir des informations de tous les points de la société et de vérifier ces informations par le débat, le recoupement, le respect mutuel ;
• ouverture à la diversité des valeurs ;
• détermination à confronter ces valeurs dans le dialogue, à les classer par ordre de priorité ou à concilier leurs contradictions.

L’exercice de la démocratie suppose que tout citoyen puisse potentiellement candidater, et donc exercer, un mandat de représentation : la question de ce qu’on appelle habituellement le statut de l’élu est donc structurante. Elle ne peut être éludée et devra faire l’objet d’un vrai débat citoyen pour en définir les contours et modalités opérationnelles.

EXERCICE DU POUVOIR
Faire de la politique autrement ce n’est pas seulement de nouvelles règles du jeu : elles sont nécessaires mais pas suffisantes. C’est aussi un changement de posture vis-à-vis de l’exercice du pouvoir. L’écologie politique c’est aussi un comportement citoyen et politique. Comme le dit Patrick Viveret, il faut passer du couple négatif excitation / dépression au couple positif intensité / sérénité. Cela mériterait un long développement dans lequel je ne me lancerai pas ce soir.

En conclusion, pour ce soir, face aux grands défis écologiques il est indispensable de remettre le temps long au cœur des politiques publiques ; le temps long et l’humain, pour effectivement répondre à l’objectif de civilisation contenu dans la définition-programme du développement soutenable – ou durable.

L’enjeu démocratique exige la recherche et le partage de ce qui fait que nous avons envie de faire société, où il n’y a pas les individus d’un côté et la volonté générale de l’autre mais une composition de particularités : ce qui constitue notre humanité commune, l’intérêt général, doit en permanence être éprouvé et collectivement débattu.

J’ai évoqué plus haut le fait que les défis écologiques nous amènent à nous interroger sur la démesure avec laquelle le mouvement de croissance économique sans fin, présentée par certains comme la solution, poursuit la négation des limites de notre planète et la destruction de la biodiversité.

J’ai parlé de nouvelles règles de pratique démocratique, d’une autre posture vis-à-vis du pouvoir. Je ne peux terminer sans évoquer la nécessité de revoir le modèle économique et social. Je vous invite à réfléchir sur la force d’une remise en cause de la confusion emploi / activité, salaire / revenu. Passer d’une activité pour un revenu à un revenu pour une activité, d’un revenu pour exister à un revenu parce qu’on existe est fondateur d’une autre économie. La question du revenu … d’existence est, de mon point de vue, indissociable du projet de l’écologie politique et de cette démocratie écologique pour lesquelles je suis engagé.

ET POUR FINIR :
Dans la cohérence de nos convictions et de notre engagement, je vous informe que Roselyne Serra et moi-même avons signé la Charte éthique des engagements des candidats députés proposée par l’association antiCOR. Vous pourrez la consulter sur place (quelques exemplaires) ou à partir de mon site et cherchant antiCOR dans votre moteur de recherche préféré.

Je vous remercie pour votre attention et compte sur vous pour contribuer, dès le 10 juin, à envoyer le maximum de députés écologistes à l’Assemblée Nationale … non pas pour avoir du pouvoir, mais pour avoir le pouvoir de faire bouger les lignes … non pas comme dans une partie d’échec mais plutôt à la manière du jeu de Go.

Je vous invite maintenant à profiter de ce moment où nous pourrons échanger sur toutes ces questions et bien d‘autres, en compagnie du groupe LA CEIBA.

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http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/intervention-de-jean-jacques-boyer-mardi-22-mai/feed/ 0
Interview de Jean-Jacques Boyer, samedi 19 mai http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/interview-de-jean-jacques-boyer-samedi-19-mai/ http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/interview-de-jean-jacques-boyer-samedi-19-mai/#comments Sun, 20 May 2012 17:53:09 +0000 jjboyer http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/?p=1793 ITW JJB Networkvisio 19-05-2012

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Jean-Jacques Boyer et Roselyne SERRA signataires de la Charte antiCOR http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/jean-jacques-boyer-et-roselyne-serra-signataires-de-la-charte-anticor/ http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/jean-jacques-boyer-et-roselyne-serra-signataires-de-la-charte-anticor/#comments Sun, 20 May 2012 16:57:42 +0000 jjboyer http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/?p=1784

Sans aucune réserve, nous venons de signer la Charte antiCOR des engagements des candidtas députés.

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Nouveau gouvernement, nouveau souffle http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/nouveau-gouvernement-nouveau-souffle/ http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/nouveau-gouvernement-nouveau-souffle/#comments Thu, 17 May 2012 14:01:01 +0000 Robot http://jeanjacquesboyer.eelv-legislatives.fr/?p=1778 Je salue le nouveau souffle que nous ressentons tous depuis la prise de fonction de François Hollande. Je salue l’apaisement et la réconciliation des Françaises et des Français entre eux et avec le reste du monde qui s’expriment dans les propos et les comportements du Président de la République et du Premier Ministre. Je salue aussi leur détermination.

Je salue la parité parfaite du nouveau gouvernement. Je salue le signal démocratique contenu dans le renouvellement de sa composition avec 30 ministres sur 34 dont c’est la première entrée dans un gouvernement.

Je salue enfin la volonté confirmée du Président de la République et du Premier Ministre de placer l’écologie au coeur de l’action gouvernementale. Comme le rappelle Pascal Durand, porte-parole national EELV, « le périmètre du Ministère de l’écologie a été confirmé et des responsabilités ministérielles très importantes ont été confiées aux écologistes (..) L’écologie politique a manifestement franchi (…) une nouvelle étape ».

C’est incontestablement le résultat de l’action continue des écologistes tout au long de ces dernières décennies. Pour que l’action qui est engagée garde toute sa dynamique, l’élection d’un groupe important de députés écologistes les 10 et 17 juin prochains prend, plus que jamais, tout son sens.

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