De l’art de jouer perdant/perdant…


« Très satisfait, positif, serein et heureux »… Les déclarations convenues d’auto-satisfecit n’y changeront rien : le parachutage du candidat du PS Antoine Homé sur la 4ième circonscription du Haut-Rhin s’avère être un fiasco. Les chiffres sont cruels : le patron de la fédération PS du Haut-Rhin ne se place qu’en 3ième position parmi les 4 candidats socialistes du département, sur « une circonscription gagnable face un Sordi affaibli » (sic, été 2011 : bonjour la connaissance du terrain…). Ces chiffres démontrent également son incapacité à aller chercher des voix au-delà du bloc de la gauche, parmi l’électorat modéré : 27,38% seulement au premier tour, et une progression insignifiante de 114 voix entre les deux tours si l’on tient compte de ses réserves de voix à gauche du premier tour (2850). Pas de quoi pavoiser…

Je relève qu’au premier tour Antoine Homé n’a fait sur la 4ième circonscription qu’un point de plus que sa collègue socialiste Malika Schmittlin-Ben M’Barek (26,32%) sur la 6ième circonscription… qu’il a « courageusement » désertée : on peut raisonnablement penser que fort de sa notoriété de maire de Wittenheim et de vice-président de M2A il aurait fait significativement mieux qu’une nouvelle venue en politique, aussi battante et méritante qu’elle soit. Et fort de cette dynamique, dans le cadre de la triangulaire de ce dimanche sur sa 6ième circonscription, il était en capacité de menacer sérieusement et pourquoi pas de battre Francis Hillmeyer…

Carriérisme et opportunisme forcené (cf. les conditions dans lesquelles il a obtenu mon élimination) mènent à l’aveuglement et ont conduit inéluctablement au fiasco. Echec programmé sur la 4ième circonscription, gaspillage d’une possibilité de victoire sur la 6ième : c’est ce qu’on appelle jouer perdant/perdant, sans compter les effets collatéraux sur les relations EELV/PS dans le Haut-Rhin pour les scrutins, notamment nationaux, à venir… Chapeau l’artiste !