Entretien avec Eric Garnier, secrétaire de section du PS de Cavaillon depuis 2008

Quel est ton candidat pour les élections législatives des 10 et 17 juin prochain ?

 

« J’appelle le 10 juin à voter Jacques OLIVIER, le candidat EELV et PS depuis l’accord national entre les deux partis. »

 

Pour ou contre cet accord ?

 

« Je suis favorable à cet accord pour 2 raisons. C’est d’abord un élargissement du socle des idées du PS, qui permet de prendre à bras le corps les problématiques d’écologie, de production et de consommation. C’est aussi un pari pour répondre aux interrogations et problèmes que l’avenir nous réserve.

Deuxièmement, l’élargissement avec un accord pragmatique et programmatique avec EELV nous permet de pouvoir construire une majorité beaucoup plus large, plus solide autour de la gauche. Tout en pensant aux municipales qui arrivent, avec la possibilité de listes d’union dans les zones de danger de droite extrême ou de FN. C’est une obligation malgré les susceptibilités des uns ou des autres. » Nous ne pouvons plus laisser le champ libre à cette droite extrême qui caractérise ce département

 

Que penses-tu de la candidature de Jacques OLIVIER à la députation ?

 

« La candidature de Jacques Olivier est pertinente dans ces élections. Cette circonscription est une zone touristique et agricole, et l’écologie ne peut apporter que du bien dans ce contexte. D’une part, dans la production en bio et la vente en circuit court, mais aussi dans l’aménagement et l’amélioration des paysages, la considération de la nature, pour garder cette région attractive pour le tourisme et qu’elle ne devienne pas une zone bétonnée comme on peut le voir ailleurs.

C’est important, même si l’on sait que notre territoire est entouré du plus gros pôle pétro chimique d’Europe et d’une multitude de centrales nucléaires, il faut rester vigilant et porter une grande attention à ce bijou que nous a donné la nature.

Concernant la députation, je la considère comme une élection nationale et non locale. L’enjeu principal est une majorité à l’Assemblée nationale et nous avons besoin de personnes compétentes. Jacques OLIVIER, de par son travail et ses responsabilités sur l’aménagement du territoire, sa vision globale ainsi que son action locale est capable de transférer ses compétences au niveau national. Il a les compétences. »

 

Que penses-tu de la situation dans la 2ème circonscription ?

 

« Dans la 2ème circo, on a une situation ubuesque car nous avons des dissidents dans les deux branches politiques. Un dissident à gauche qui fait courir tous les risques de faire passer la droite et la droite extrême et à droite et nous avons un dissident UMP qui favorise lui aussi le FN. Je demande donc de façon très solennelle à Michel Fuillet, pour ne pas le citer, de retirer sa candidature parce qu’elle ne met en avant que la division et peut nous conduire à ce que la Gauche ne soit pas au second tour, tout cela pour de nouveaux honneurs, responsabilités, sa vision et compréhension sont bien trop trop locale. Je pense qu’il ferait bien d’avoir un regard national et politique sur cette situation. »

 

Je pense que nombre de socialistes ne prennent pas encore à leur compte le projet du PS qu’ils ont eux même voté. Les problèmes d’écologie, de production et de consommation, sociétaux sont largement évoqués. Je souhaite qu’il ne faille pas attendre une nouvelle génération d’homme politique pour mettre en Å“uvre ces idées directrices justes et généreuses.