Gaz de schiste

Carte gaz de schiste – Verso

 

Le gaz de schiste qu’est ce que c’est ?

C’est du gaz naturel que l’on trouve diffus dans les interstices de roches sédimentaires appelées schistes, en moyenne à 2 000 mètres de profondeur. Contrairement aux gaz classiques, le gaz de schiste ne peut pas être extrait par un simple forage. Les industriels ont mis au point un procédé de forage hydraulique : d’énormes quantités d’eau, de sable et de produits chimiques sont injectées à très forte pression, la roche se fissure alors et libère le gaz.

 

Les inconvénients de cette méthode

- De nombreux gisements sont enfouis sous des nappes phréatiques. Au moment de la remontée du gaz, le liquide de fracturation peut se mêler à l’eau de ces nappes, la rendant impropre à la consommation. Parfois même, il y a tellement de gaz dans l’eau que votre robinet se transforme en chalumeau, comme dans le Colorado.

- La toxicité des produits chimiques présents dans le liquide de fracturation est prouvée. Selon une étude américaine, ce sont plus de deux mille cinq cents produits contenant sept cent cinquante substances chimiques qui sont utilisées, dont vingt-neuf sont connues pour être cancérigènes ou présentant des risques pour la santé et l’environnement ».

- L’utilisation d’immenses quantités d’eau, entre 10 000 et 20 000 mètres cubes, pour procéder à une extraction.

 

La solution, les énergies renouvelables

Le gouvernement précédent  nous disait qu’avec le gaz de schiste,  nous avons des ressources énergétiques potentielles sous nos pieds - notamment dans le Bassin parisien - et qu’il serait stupide de ne pas en profiter. Mais nous avons des ressources infinies au-dessus de nos têtes (le vent et le soleil), sous nos yeux (biomasse), dans nos océans (énergie marémotrice) et sous nos pieds (géothermie). Les lobbies industriels n’ont que faire de ces enjeux d’avenir : ils recherchent la rentabilité immédiate.

Nous les écologistes, nous nous opposerons au gaspillage et à la pollution de notre eau. Les sources d’énergie sont substituables les unes aux autres, l’eau ne l’est pas : nous ne pouvons nous aventurer dans une telle impasse. Notre mix énergétique est un choix politique auquel doivent être associés les citoyens ; en aucun cas le lobby des énergies fossiles et nucléaires ne doit nous imposer ses stratégies économiques.