La Grand’Place sera-t-elle un jour piétonne ?

Oui certainement.

Jeudi dernier, en réunion publique de bilan de mi-mandat un membre du collectif Place aux piétons a défendu l’idée d’une Grand’Place sans voitures, avec 1000 signatures à l’appui, dans une pétition lancée il y a quelques jours. Il a été applaudi.

Petit retour en arrière : cette proposition figurait dans notre programme municipal en 2008, et même en couverture. Notre désir de transformation écologique de la ville a pu paraître à l’époque encore trop audacieux ou utopiste. Nous avons recueilli 11,58 % des voix. La liste de Martine Aubry a remporté 46 % des suffrages. Les faits sont là. Cependant, nous avons signé un accord de gestion prévoyant une piétonnisation temporaire de la Grand Place; c’était déjà une réussite.

En cours de mandat, la nécessaire réfection de la chaussée a amené une réflexion sur la Grand’ Place : un comité de pilotage a planché sur le sujet. La zone de rencontre, nouvelle disposition du code de la route, est apparue comme une solution allant dans le sens d’une modération du trafic et un apaisement de la ville.

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Il reste encore des opposants tenaces à toute contrainte sur la voiture. On les rencontre tous les jours. Mais le souhait de réduire l’impact du trafic automobile (bruit, pollution, emprise) s’exprime de plus en plus. Je me réjouis de voir que les « lubies » écolos d’autrefois correspondent aujourd’hui à une réelle demande sociale. C’est le signe de prises de conscience croissantes des enjeux de notre siècle.

Pour notre part, en tant qu’élus écologistes, nous respectons bien évidemment le travail commun au sein de la majorité, qui a permis d’aboutir à la zone de rencontre, même pas imaginable en début de mandat. Le collectif Place aux piétons devient un nouvel interlocuteur dans la réflexion pour atteindre les objectifs de PDU. Nous les prenons au mot : place aux piétons, en effet et pas seulement sur la Grand’Place. Car il est bien entendu que l’apaisement et la piétonnisation ne peuvent être le seul privilège des centres-ville, comme cela a tendance à être encore trop souvent le cas en France.