Carnet de campagne – L’Europe en débat à Villeneuve d’Ascq

Hier soir je me suis rendu à l’invitation de Gérard Caudron à un débat organisé par l’association Citoyen d’Europe salle Marianne à Annappes.

 

Francis Wurtz, ancien député européen communiste était l’invité d’honneur de cette rencontre qui a rassemblé près de 200 personnes.

Comme souvent  avec nos camarades communistes, on peut être d’accord sur le diagnostic, mais on reste sur sa faim quant aux solutions, surtout quand on fait porter à l’Europe nos maux qui sont aussi le fruit de décisions nationales. Comme je l’ai indiqué pendant ce débat, les cadeaux fiscaux aux plus riches et la casse de l’éducation nationale sont des choix nationaux, pas européens.

 

Oui Francis Wurtz a raison, lorsqu’il affirme que l’Europe connaît une crise existentielle, mais je suis resté dubitatif quant aux solutions, et surtout très surpris d’entendre que le Parlement Européen n’avait « pas besoin de pouvoir supplémentaire ». Pourtant ce Parlement est bien la seule institution démocratique des citoyens européens qui se choisissent le même jour leurs représentants.

 

Face à la crise systémique du capitalisme, à la puissance des marchés qui s’affranchissent des frontières nationales, nous souffrons d’un trop peu d’Europe politique, d’un budget ridicule (1% du PIB européen), d’une gouvernance malade d’un système intergouvernementale… L’intérêt général européen ce n’est pas l’addition des intérêts nationaux. J’ai réaffirmé l’urgence d’une Europe politique, d’un gouvernement européen rendant compte devant le Parlement Européen, d’une fiscalité européenne pour doter l’Europe des moyens nécessaires pour agir dans des domaines où elle est trop peu présente comme la cohésion sociale, la politique de la ville, les réseaux de transports…

 

J’ai pu rappeler aussi que l’Europe même imparfaite pouvait être protectrice des consommateurs. C’est vrai pour les normes concernant la qualité de l’eau. Le laxisme des autorités françaises laisse 3 millions de foyers consommer une eau impropre à la consommation, car dépassant les taux de nitrates autorisés, Là c’est l’Europe qui contraint notre Etat à prendre les mesures nécessaires sous peine d’amendes lourdes pour réduire les pollutions d’origine agricole.

 

Enfin j’ai apprécié les mots de Gérard Caudron lorsqu’il a rappelé que le bien le plus précieux de la construction européenne restait LA PAIX entre les peuples européens. Oui pour les jeunes générations cela peut apparaître comme une évidence, mais nous avons tous dans nos familles, des grands-parents, arrières grands-parents qui ont connu le drame d’un conflit mondial. Il faut sans cesse se rappeler ce que fut l’histoire européenne pour ne plus la reproduire.