Bernard Despierre : la vie en vert


Pour parler écologie, il a donné rendez-vous sous un arbre, au parc Clemenceau. L’adjoint tourquennois Bernard Despierre (aux déplacements, jardins, plan climat…) est aussi conseiller communautaire et membre de l’Espace naturel Lille métropole. D’entrée, il égrène les « actions concrètes menées sur le terrain ». « Ce n’est pas forcément le cas de tous les candidats… », lâche-t-il.
Il cite d’abord « le combat pour l’agriculture de proximité » : « La ferme Masure (à Neuville) continue son activité » . La lutte contre les pollutions électromagnétiques : « Il n’y a plus de projet d’antenne-relais rue de l’Yser ». Embraye sur les projets de construction de logements sociaux rue Jean-Macé, à Bondues, en bordure d’autoroute : « Aujourd’hui les choses ne sont pas ficelées ». « On fait en sorte d’aller dans le sens des habitants, dit-il. Pas parce que c’est le meilleur sens mais parce que cela correspond à nos objectifs ». Il évoque aussi les dossiers qu’il a menés en tant qu’adjoint : l’extension du parc Clémenceau, la réfection de l’avenue de la Fin-de-la-guerre, le V’Lille, la rénovation des chaufferies et de l’éclairage public…

« Ce sont les écologistes qui portent tout ça et personne d’autre. » Le candidat a « du mal à dire « je » »… mais se soigne : « Je peux me revendiquer d’un savoir-faire et d’une continuité dans l’action ».
Avec Donatienne Galliot, élue d’opposition à Linselles, il entend préserver le secteur du Ferrain. « Il y a des permis et des grues dans tous les coins. Dans cinq ans, qu’est-ce qu’il va rester comme espace de respiration ? » À « l’étalement urbain », ils opposent « un beau projet à partager avec les maires, qui sont un peu schizophrènes entre la volonté de préserver leur territoire et la pression des promoteurs ».
Pour encourager le dialogue, le duo préconise la mise en place « d’un comité de quartier de la taille de la circonscription ». Avec « les forces vives », économiques et sociales, des habitants…
Ces idées trouveront-elles plus d’écho qu’il y a cinq ans ? Bernard Despierre avait alors recueilli 3,6 %. « Depuis, on a réussi à construire un réseau de militants, explique-t-il. On a mûri aussi. On se sent beaucoup plus armés. » Face aux autres partis, qui sont « toujours dans une logique productiviste », ils brandissent la carte… verte : « Notre préoccupation principale, c’est de pouvoir bien vivre ». La suppression de la filière photovoltaïque « d’un trait de plume » (via la niche fiscale) par le précédent gouvernement leur reste en travers de la gorge : « c’est 220 000 emplois ! » Enfin, ils mettent en garde contre deux autres candidats « écolos » : l’un (Alliance écolo indépendante) « est un mouvement ultra-droite, entre Le Pen et Sarkozy » ; l’autre (Le Trèfle) reversera les fonds récoltés au parti de Jean-Louis Borloo.