handicap, hélas, rime souvent avec pauvreté

Aujourd’hui, des dizaines de milliers de personnes en situation de handicap ou atteintes de maladie invalidante, ne pouvant pas ou plus travailler, vivent toujours largement sous le seuil de pauvreté. Avec 759,58 euros maximum par mois d’AAH (allocation aux adultes handicapés) ou de pensions d’invalidité (qui peuvent même être très inférieures à ce montant), plus d’un million de Français bénéficiaires de ces allocations n’ont plus les moyens de se loger, de se nourrir, de se chauffer ou encore de payer leurs frais de santé.

En 2005, la loi handicap n’a pas apporté de réponse sur la question des ressources, laissant les citoyens en situation de handicap ou atteints de maladie invalidante dans des situations de précarité de plus en plus dramatiques.

De plus l’État a alourdi les démarches administratives auxquelles sont confrontées les personnes en situation de handicap.

Les aides AGEFIPH pour l’emploi des personnes handicapées diminuent d’année en année.

Depuis quelques années les personnes en situation de handicap ou atteintes de maladies doivent supporter de nombreux nouveaux frais : hausse du forfait hospitalier, franchises médicales, fiscalisation des indemnités du travail, déremboursement de certains médicaments, hausse du coût des mutuelles, et  hausse du coût de la vie.

 

Une politique écologiste du handicap est fondée  sur la solidarité, et notamment sur la solidarité nationale, sur l’autonomie des personnes.

Elle  vise l’inclusion des personnes en situation de handicap, par une application pleine et entière de la loi de 2005 dite loi pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté det par l’application de la Convention internationale des droits des personnes handicapées, ratifiée récemment par la France et qui prévoit notamment : le droit à la santé, à des revenus suffisants, à la compensation intégrale du handicap, à l’accessibilité, à la non-discrimination.

Donner les moyens aux personnes en situation de handicap de s’intégrer  dans la société par l’amélioration de l’insertion professionnelle par renforcement des moyens de l’AGEFIPH et du FIPHFP, un nouveau statut des travailleurs des Établissement et Services d’Aide par le Travail et un soutien des collectivités aux structures accueillant des travailleurs handicapées. Parallèlement, une politique de désinstitutionnalisation progressive devra être menée afin de permettre une meilleure intégration sociale pour un plus grand nombre de personnes en situation de handicap dont le placement en institution spécialisée n’est pas indispensable et dont le maintien ou le retour à domicile est possible. Cette politique devra s’accompagner du droit à un revenu d’existence permettant à chacun de vivre dignement.

Assurer une réelle compensation du handicap en améliorant le fonctionnement des MDPH, en soutenant les services d’aide à domicile, avec une revalorisation des tarifs et de la qualification du personnel, en soutenant la formation du personnel. Un service public à l’attention des sourds et malentendants sera créé. Par ailleurs, le matériel médical et para-médical doit être pris en charge.

Permettre un égal accès aux soins en augmentant le seuil d’accès à la CMU complémentaire et en rattrapant le retard d’adaptation des structures hospitalières et médicales.

Engager toutes les collectivités territoriales dans la mise en place de l’Agenda 22. L’aménagement des logements particuliers sera soutenu et un soutien financier sera apporté au logement adapté et accompagné (ULS, maison-relais…) et surtout répondant à la demande d’autonomisation des personnes handicapées. Des lieux d’hébergements intermédiaires seront crées pour les personnes souffrant d’un handicap psychique. Enfin l’accessibilité au transport, mais aussi à la culture et au sport sera garanti pour toutes et tous.

Enfin nous soutenons qu’il faut augmenter les minima sociaux, dont l’AAH, de 50 %.