Cécile PÉGUIN » occitan http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr candidate aux élections législatives - juin 2012 - 2° circonscription de Haute-Garonne Tue, 12 Jun 2012 13:17:12 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.4.2 Le Partit Occitan présente son clip de campagne pour mobiliser les électeurs. http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/le-partit-occitan-presente-son-clip-de-campagne-pour-mobiliser-les-electeurs/ http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/le-partit-occitan-presente-son-clip-de-campagne-pour-mobiliser-les-electeurs/#comments Thu, 07 Jun 2012 15:17:21 +0000 cecilepeguin http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/?p=3308 Pour défendre dimanche prochain un emploi pour tous et un service public de proximité,

 

Parce que notre société doit préserver son environnement, pour nos enfants,

 

Pour une république de la pluralité, de l’ouverture,

 

Parce que nous croyons en une société fraternelle, qui donne sa place à chacun-e,

 

Et parce que la rénovation de la démocratie passe par un développement territorial équilibré et la régionalisation,

 

Le Partit Occitan appelle les électrices et les électeurs à voter pour l’un-e de ses 14 candidat-e-s. Il invite chacun et chacune à découvrir en vidéo son programme pour une société ouverte, fraternelle, écologiste et progressiste :

 
20120604 – Partit Occitan par PartitOccitanTV

]]>
http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/le-partit-occitan-presente-son-clip-de-campagne-pour-mobiliser-les-electeurs/feed/ 0
Responsas al questionari del CREO/FELCO http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/responsas-al-questionari-del-creofelco/ http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/responsas-al-questionari-del-creofelco/#comments Tue, 05 Jun 2012 23:29:36 +0000 cecilepeguin http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/?p=3294 Réponses pour le Centre Régional des Enseignants en Occitan

Questionnaire aux candidats aux élections législatives de 2012

Centre Régional des Enseignants d’Occitan de Midi-Pyrénées

 

1. La proposition de loi élaborée par l’intergroupe parlementaire sur les langues régionales, réunissant des élus de tous les partis représentés au Parlement préconise une politique volontariste de reconnaissance et de transmission des langues et cultures de France. Vous engagez-vous à soutenir cette loi ?

oui                                          non

 

2. La reconnaissance des langues de France est inscrite à l’article 75-2 de la Constitution : « Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. » Vous engagerez-vous pour que cet article soit complété de la sorte que la République en garantisse l’usage et la préservation ?

oui                                          non

 

3. Êtes-vous favorable à la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires ?

oui                                          non

 

Commentaires :

Sur les 6 000 langues parlées dans le monde, 5 000 sont en danger selon l’Unesco (moins de 30% de locuteurs). Europe Ecologie Les Verts et le Partit Occitan ne conçoivent pas la biodiversité sans la diversité linguistique et culturelle qui est une richesse pour toute l’humanité.

En observant le dynamisme de Barcelone ou Bilbao, il est clair que le développement d’un pays ne peut se faire sans prendre en compte son ou ses identités. L’avenir du territoire où est parlé la langue occitane ne peut pas se concevoir en délaissant sa part occitane, cette culture est créatrice de lien social.

Le développement de l’occitan doit être coordonné et mutualisé au niveau de l’aire géographique de l’occitan, l’état seul ou une collectivité seule, ne peut mener une politique linguistique ambitieuse. Cela doit se faire avec une collaboration entre l’état et les territoires concernés.

L’établissement de priorités se discute dans le cadre d’une concertation incluant les institutions, les opérateurs, les partenaires. Comme toute action que veut mener Europe Ecologie, elle s’appuie sur l’expertise et le retour d’expérience de personnes ressources sur la politique linguistique (exemples menés au pays basque, au Québec – Méthodologie d’inversion linguistique inspirée de Joshua Fishman).

Sur la question du budget, l’état doit mettre en place un budget spécifique sur les langues régionales. Actuellement, une partie de l’intervention se fait par l’intermédiaire de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF) mais celle-ci pâtit d’un budget très contraint, et avec une majorité d’actions qui sont dirigées vers la langue française. Pour le Pays Basque, l’état investit 3 € par habitant et par an, au travers de l’office public de la langue basque. Nous demanderons qu’un accompagnement similaire soit fait pour l’occitan, pour avoir un investissement à parité avec les collectivités locales.

 

Dans le cadre de sa campagne, Eva Joly a indiqué que le bilinguisme, comme la binationalité, est une chance et une richesse. Tous les établissements devraient pouvoir offrir un enseignement en langue régionale pour les élèves qui en font la demande. L’enseignement bilingue ne nécessite pas de doubler les moyens par rapport à l’enseignement monolingue, cela peut se faire quasiment à moyen constant tout en offrant une richesse pédagogique supplémentaire aux enfants. Concernant la langue occitane, l’enseignement bilingue touche moins de 1% d’élèves, et l’enseignement d’une option occitan ne dépasse pas les 10% dans le primaire, encore moins dans le secondaire. Un réel développement de cet enseignement est nécessaire pour offrir une ouverture sur le multilinguisme à un maximum d’élèves.

Pour autant, les blocages sont nombreux pour mettre en oeuvre ce développement. Il est nécessaire de ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires pour mettre l’état français en conformité avec les engagements européens. Cette charte est obligatoire pour tous les pays entrants dans l’union européenne, l’état français est donc « hors la loi » sur les questions de langues régionales.

Mais cette ratification n’est pas possible avec la constitution actuelle, notamment à cause de l’article 2 selon lequel « la langue de la République est le français ». L’article 75-1: « Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France. » n’apporte pas de solution pour les langues régionales selon le dernier avis du conseil constitutionnel qui déclare que cet article ne donne aucun droit ou liberté opposable par les particuliers et les collectivités. Il conviendra donc de modifier la constitution pour permettre la ratification de la charte européenne.

Enfin, une loi cadre est importante pour définir les compétences d’intervention entre l’état et les collectivités territoriales sur le développement des langues régionales. Plusieurs propositions de loi ont été déposées lors de la précédente mandature, mais c’est la proposition « Jung », émanant du travail de l’intergroupe qui nous semble la plus ambitieuse et la plus exhaustive. Cette proposition de loi place la région comme chef de file de la politique linguistique avec des compétences nouvelles. Il nous semble indispensable de renforcer le pouvoir des régions dans ce domaine, tout en assurant une politique partenariale entre l’Etat et les autres collectivités territoriales.

 

Proposition pour l’enseignement de l’occitan

La transmission de l’occitan est une question essentielle de notre action en faveur de la langue d’Oc. L’état a demandé aux collectivités locales de mettre en place des conventions pour l’enseignement de et en langue occitane. Dans ces collectivités (Midi-Pyrénées, Toulouse, Aquitaine), des élus Europe Ecologie Les Verts – Partit Occitan, en charge de la question de l’occitan, mènent un travail de terrain pour développer la politique linguistique et culturelle et se heurtent souvent au désengagement de l’état (moyens insuffisants du rectorat, etc.). Nous souhaitons donc nous saisir de ce domaine d’action entre l’état et les collectivités locales pour asseoir la politique linguistique et définir :

  • La généralisation d’une information – sensibilisation à la langue et la culture occitane
  • La politique de l’offre, qui répond à la demande parentale en négociant des conventions Rectorat-Région pour scolariser chaque année 5 000 élèves en plus (soit 1% d’une classe d’âge) de primaire en enseignement bilingue français-occitan ou en Calandreta avec continuité pédagogique sur les collèges et lycées
  • La mise en commun du matériel pédagogique, en lien avec toutes les régions occitanes
  • La formation des professeurs, avec une labellisation / certification des cours et des professeurs et le renforcement du cursus formation intensive, afin de permettre de reconvertir rapidement des professeurs n’ayant pas une maîtrise suffisante de la langue vers des professeurs potentiellement bilingues

 

Nous souhaitons demander l’augmentation du nombre de postes au Capes, et retrouver à minima les 20 postes qui étaient ouverts initialement : actuellement 4 postes public + 1 poste privé en 2010, soit 5 postes pour 15 495 000 d’habitants (sur 5 000 postes ouverts en France dont 315 pour l’espagnol, 60 pour l’italien) ce qui correspond à 1 poste pour 3 100 000 hab. Le nombre de postes par population est complètement insuffisant si on le compare aux nombre de postes par habitant en Bretagne, au Pays Basque ou en Corse :

  • En Bretagne, 2 postes publics + 4 postes privés ouverts en 2010 pour 4 337 000 habitants, soit 1 poste pour 725 000 hab. La même proportion pour le territoire occitan donnerait 21 postes pour l’occitan.
  • Au Pays Basque : 1 poste public + 2 postes privés ouvert en 2010 pour 270 000 hab, soit 1 poste pour 90 000 habitants. La même proportion pour le territoire occitan donnerait 172 postes pour l’occitan.
  • En Corse : 3 postes publics ouverts en 2010 pour 300 000 hab, soit 1 poste pour 100 000 hab. La même proportion pour le territoire occitan donnerait 155 postes pour l’occitan.

 

Extrait du programme « Vivre mieux » – http://eelv.fr/le-projet-2012-definitif/

Les langues régionales seront défendues.

Alors que la plupart des langues “régionales” de France sont en sérieux danger d’extinction selon l’UNESCO, la passivité de l’État vis-à-vis de sa diversité linguistique est condamnable. Depuis 2008, l’article 75-1 de la Constitution reconnaît certes l’existence des langues régionales, mais seulement en tant que « patrimoine », et n’a débouché sur aucune modification législative.

L’ambition des écologistes, c’est d’une part de parvenir à une “récupération” linguistique, c’est-à-dire la possibilité du bilinguisme dans tous les secteurs de la vie publique et privée dans les régions historiquement concernées, et d’autre part de permettre aux langues minoritaires parlées par les populations issues de l’immigration et des diasporas d’être transmises en toute dignité à leurs descendants.

Pour cela, nous prônons une réforme constitutionnelle permettant la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires, de même que de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales et la possibilité pour toute région de définir sa ou ses langue(s) régionale(s) comme co-officielle(s) avec le français.

Une loi sera également votée, établissant un statut stable et ambitieux en termes de moyens mis en oeuvre. Les priorités sont le développement des langues régionales dans l’enseignement, les médias et les relations publiques.

 

]]>
http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/responsas-al-questionari-del-creofelco/feed/ 0
Histoire du pays toulousain / Istòria del pais tolosan http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/3248/ http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/3248/#comments Sun, 03 Jun 2012 13:06:39 +0000 cecilepeguin http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/?p=3248

Espiar nosta istòria per concebre deman

Un peu de recul avant le grand saut …

Dans une campagne qui troque souvent l’analyse globale pour la réaction immédiate, posons-nous quelques minutes pour mieux comprendre l’histoire du pays toulousain. Cette cité a vu passé l’armée romaine, les wisigoths, les troubadours occitans et a connu sa république, son parlement, sa commune …  Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens dit le proverbe, une autre façon de préparer l’avenir !

 

500000 ans avant J-C : Des populations paléolithiques nomades taillent des quartzites roulés par la Garonne depuis les Pyrénées ; elles vivent d’une activité de prédation par la chasse, la pêche, la cueillette.

 

4300 avant J-C : des immigrés « chasséens » originaires du « Croissant fertile » d’Orient créent les premiers grands habitats sédentaires vers Purpan-Ancely et Villeneuve-Tolosane. Ils sont agriculteurs et bergers. L’économie prédatrice du Paléolithique cède la place à une économie de production. Les galets de Garonne serviront à fabriquer des haches polies et des meules pour moudre le grain. La poterie et les premières maisons apparaissent.

 

Au VIIIe s. avant J-C. : des populations protohistoriques occupent les sites du Cluzel, de Saint-Roch et de l’ancien hôpital Larrey. Elles pratiquent le rite de l’incinération.

 

Vers 200 avant J-C : les Volques Tectosages s’installent sur les hauteurs de Toulouse (Le Cluzel, Pechbusque, Pech David, Vieille-Toulouse). Ils pratiquent l’orpaillage, l’agriculture et l’élevage de porcs, bovins, moutons et chèvres. Des échanges commerciaux sont pratiqués avec l’Italie romaine (commerce du vin…).

 

121 avant J-C : l’armée romaine du consul Domitius Ahenobarbus poursuit la conquête des territoires grecs, ligures et ibères jusqu’à Toulouse, où Rome installe une garnison. Ces territoires vont constituer la Provincia Romana avec Narbonne pour capitale.

 

106 avant J-C : profitant de l’invasion des Cimbres et des Teutons par la vallée du Rhône, Toulouse se soulève contre l’occupant romain. Mais le consul Caepio soumet durement les Toulousains. Il confisque le trésor de la ville (70 tonnes d’or et d’argent) au nom de la République romaine qui n’en touchera pas un gramme ! Après sa défaite historique contre les Cimbres à Orange il est condamné à l’exil, ce qui donna naissance à la légende « de l’or de Toulouse qui porte malheur à celui qui le touche » (Châteaubriand).

 

70-69 avant J-C : les Toulousains portent plainte au Sénat de Rome contre Fonteius, gouverneur de la Province, accusé de « crimen vinarium » pour avoir instauré (à son profit ?) tout un système de droits de circulation frappant les vins d’Italie, au moins cinq péages depuis Narbonne ! Fonteius sera défendu par l’illustre Cicéron.

 

58-51 avant J-C : Tolosa sert de base arrière pour les conquêtes de César, contre les Aquitains (ancêtres des Basques et des Gascons) et contre les Celtes au nord de Garonne.

 

Début du 1er siècle : l’empereur Auguste fait construire une ville à la romaine avec son forum à Esquirol (où sera implanté le temple du Capitole), son réseau de rues et d’égouts, ses aqueducs ; Tolosa sera très vite entourée d’un immense rempart honorifique, du Salin à St-Pierre-des-Cuisines.

 

2e moitié du 1er siècle : vers 50 on construit l’amphithéâtre de Purpan. Deux toulousains s’illustrent dans l’empire : Marcus Antonius Primus est sénateur romain, puis général et sera même empereur en 69 durant quelques jours avant de céder le trône à Vespasien (l’inspirateur d’un impôt sur les urinoirs publics : l’argent n’a pas d’odeur !). Quintus Trebellius Rufus est chevalier et archonte (magistrat administrateur) d’Athènes. Avec l’empereur Domitien Toulouse devient alors Palladia Tolosa, « l’Athènes de l’Occident ».

 

250 : martyre de l’évêque Saturnin sur les marches du Capitole (devenu Sant Sarnin en occitan puis Saint-Sernin en français).

 

4e siècle : les demi-frères de Constantin-le-Grand feront leurs études à Palladia Tolosa, exilés par Helena, la mère de l’empereur, qui craignait pour le trône de son fils. Le grand poète Ausone, élève de son oncle Arborius, les a bien connus dans cette université toulousaine fort réputée: on y enseignait le latin, le grec et l’art des beaux discours.

 

418 : Les Wisigoths déjà romanisés et appelés par les riches propriétaires d’Aquitaine font de Toulouse la capitale politique d’un vaste Etat qui s’étendra à son apogée de la Loire à Gibraltar. Un grand palais est construit entre le rempart et la Garonne à l’emplacement de l’ancien hôpital Larrey, ainsi que La Daurade. Le roi wisigoth Alaric II publiera en 506 un condensé du droit romain administratif, financier et pénal qui servira de base au droit écrit des pays occitans au Moyen Age, connu sous le nom de « Bréviaire d’Alaric ».

Chrétiens ariens, les Wisigoths sont considérés comme hérétiques par l’église catholique, qui va soutenir les Francs de Clovis lors de leur conquête du royaume wisigoth d’Aquitaine en 507.

Durant le Haut Moyen Age, Toulouse sera capitale de l’Aquitaine à plusieurs reprises et va se heurter  régulièrement aux pouvoirs francs qui tentent de la dompter.

 

721 : le duc Eudes d’Aquitaine porte un coup décisif à l’avancée musulmane en Europe sous les murs de Toulouse.

 

767 : Pépin-le-Bref s’empare de Toulouse.

 

1096 : le pape Urbain II consacre Saint-Sernin après avoir prêché la 1ère Croisade contre l’Orient

 

A partir du XIe siècle : naissance de l’écriture occitane. La « Chanson de Sainte-Foi » datée du XIe s est le premier poème narratif connu en occitan. Au XIIe s, les troubadours inventent le chant d’amour courtois ainsi que les mots crus du désir ; ils traiteront aussi des grands problèmes de leur temps. Ce foyer de liberté et de création s’éteindra en Occitanie après la croisade contre « les Albigeois », mais il aura influencé durablement toute la littérature européenne. Quelques troubadours du Toulousain : Peire Raimon de Tolosa ; Guilhem de Montanhagol ; Bernart Marti …; Guilhem Figueira, fils d’un tailleur de Toulouse, qui prend la plume contre Simon de Montfort et contre l’Eglise de Rome qu’il accuse de ruiner l’Occitanie : « Roma trichairitz cobeitatz vos engana qu’a vostras berbitz tondetz trop de lana ! Rome tricheuse ! la cupidité vous égare car à vos brebis vous tondez trop de laine ! ».

 

1128 : construction du pont de la Daurade.

 

1147 : le comte de Toulouse Alphonse Jourdain accorde les premières libertés communales.

1152 : le capitoulat est constitué.

6 janvier 1189 : A la suite de troubles insurrectionnels fin 1188, le comte Raimond V renonce à la plupart de ses pouvoirs au profit de la municipalité en l’église Saint-Pierre-des-Cuisines. Ainsi naît la « République de Toulouse ».

Parallèlement le christianisme cathare se propage dans toutes les couches de la société au détriment du haut clergé catholique qui est coupé de la population.

 

1209 : Innocent III lance une croisade contre le Comté de Toulouse « exposé en proie ». Une armée constituée en Ile de France , dont Simon de Montfort prend la direction politique et militaire, dévale par le Rhône et fait un premier exemple en massacrant toute la population de Béziers.

1211 : premier siège de Toulouse.

1213 : bataille de Muret et défaite de la coalition occitano-catalane avec la mort du roi Pierre II d’Aragon.

1217-1218 : la résistance à l’occupant s’organise et en juin 1218 lors du siège de Toulouse par les Français, Simon de Montfort est tué par le boulet d’un trébuchet actionné par une femme de Saint-Sernin. Toulouse et le Comté sont libérés, mais pas pour longtemps.

1226-1229 : La monarchie française s’engage à fond dans la conquête. Les armées de retour ravagent et détruisent tout pour affamer la population. En 1229 Raimond VII capitule. Blanche de Castille et son fils Louis IX dit « Saint-Louis » imposent au Comté de Toulouse le désastreux traité de Meaux : la majorité des terres occitanes sont confisquées par Paris ; la fille du Comte, Jeanne de Toulouse âgée de 9 ans, est prise en otage et mariée d’office à un frère du roi, Alphonse de Poitiers ; les murailles sont démolies ; une université est créée, elle sera le fer de lance contre le catharisme et contre toute contestation du nouvel ordre politique et social ; le concile qui suivra organise la surveillance de tous les habitants, le port d’un signe distinctif sur les vêtements, une délation systématique et payée. L’inquisition (ancêtre de la Gestapo) sera créée à Toulouse et confiée aux Dominicains. Une répression féroce qui durera plus d’un siècle et qui démantèlera tous les réseaux de solidarité, contribuant ainsi à la destruction de la civilisation occitane de « paratge ».

1230 : on construit les Jacobins, temple des inquisiteurs dominicains.

16 mars 1244 : capitulation et bûcher de Montségur.

1249 : mort de Raimond VII dernier comte légitime de Toulouse. Alphonse de Poitiers frère du roi prend le Comté.

1271 : annexion définitive du Comté de Toulouse au domaine royal.

 

3 mai 1324 : Premier concours des Jeux Floraux.

1348 : peste noire.

1355 : passage du Prince Noir

1420-1443 : création du Parlement de Toulouse.

7 mai 1463 : grand incendie.

XVe – XVIe s : grande époque de la culture du Pastel et de la construction des hôtels particuliers de la Renaissance (Assézat, Bernuy, …)

1476 : l’imprimerie fait son apparition à Toulouse.

1532 : répression des idées réformatrices et humanistes.

Juillet 1549 : création de la Bourse des marchands.

1558 : fondation de l’Eglise réformée protestante.

11-17 mai 1562 : guerre civile entre protestants et catholiques qui l’emporteront définitivement. Toulouse restera pour longtemps une citadelle de l’orthodoxie catholique.

3 octobre 1572 : des centaines de protestants sont massacrés à Toulouse.

1580-1649 : Peire Godolin, grand poète toulousain, met en œuvre l’ « amour de la langue occitane », qui est à l’origine de ses choix linguistiques et littéraires.

30 octobre 1632 : Exécution du duc de Montmorency dans la cour du Capitole pour avoir soulevé le Languedoc contre le pouvoir royal et Richelieu

Mai 1681 : inauguration du canal des Deux-Mers.

Septembre 1694 : création de l’Académie des Jeux Floraux.

11 mai 1737 : ouverture du théâtre du Capitole.

1741 : débuts de la franc-maçonnerie à Toulouse.

1760 : achèvement de la façade du Capitole.

10 mars 1762 : exécution du protestant Jean Calas place Saint-Georges.

Février 1763 : expulsion des Jésuites.

Avril 1776 : inauguration du canal de Brienne.

 

Mars 1789 : Elections aux Etats Généraux.

25 janvier-19 février 1790 : premières élections municipales.

4 et 5 juillet 1790 : fête de la Fédération régionale.

28 mars 1791 : élection du père Sermet comme évêque métropolitain. Il était connu pour ses sermons en occitan en faveur des idées révolutionnaires.

Mai 1793 : premiers affrontements entre girondins et les représentants en mission de Paris.

8 juin 1794 : fête de l’être suprême.

13 mai 1795 : troubles de la réaction thermidorienne.

10 août 1799 : échec de l’insurrection royaliste devant Toulouse.

1806 : ouverture du premier lycée.

Juillet 1808 : visite de Napoléon 1er et création des 4 facultés de l’université.

10 avril 1814 : Bataille de Toulouse entre l’armée napoléonienne et les Anglais.

1843 : Procès du « complot communiste ».

Décembre 1851 : les manifestations contre le coup d’Etat du 2 décembre sur la place du Capitole sont vite dispersées par la cavalerie et la vue des canons.

1853 : Toulouse est reliée à paris par le télégraphe électrique.

1856 : ouverture du canal latéral.

1857 : ouverture de la voie ferrée Bordeaux – Toulouse – Sète.

1862 : ouverture de la voie ferrée Toulouse – Limoges – Paris.

3 octobre 1870 : fondation de La Dépêche.

25-28 mars 1871 : Commune de Toulouse.

1887 : premiers tramways hippomobiles.

1888 : première municipalité radicale et début du réseau électrique.

1894 : mise en service du téléphone.

1906 : première municipalité socialiste et électrification du réseau tramway.

1907 : révolte des vignerons du Languedoc et création du stade toulousain.

1911 : Jean Jaurès écrit plusieurs articles dans La dépêche pour démontrer l’importance du bilinguisme occitan-français.

1914 : premiers réfugiés belges.

1917 : naissance de l’industrie aéronautique.

Années 1920 : arrivée des Italiens anti-fascistes.

1925 : création de Radio-Toulouse.

1926 : ouverture de l’ONIA.

1927 : création de l’Aéropostale.

1936 : arrivée des républicains espagnols fuyant les armées de Franco.

26 août 1942 : lettre pastorale de Mgr Saliège « sur la personne humaine » où il dénonce publiquement la déportation et le sort réservé aux Juifs.

20 août 1944 : libération de Toulouse.

Juin 1960 : formation de la région Midi-Pyrénées.

1962 : création du Mirail.

1968 : implantation du CNES.

1969 : Premier vol de Concorde et lancement du projet Airbus.

Mars 1971 : conquête de la mairie par la dynastie Baudis.

Juin 1993 : première ligne du métro.

Mai 2000 : création de la communauté du grand toulouse.

21 septembre 2001 : explosion d’AZF.

]]>
http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/3248/feed/ 0
Occitan ou patois, quelle différence ? / Occitan o patoès, quala diférencia ? http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/occitan-ou-patois-quelle-difference/ http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/occitan-ou-patois-quelle-difference/#comments Sun, 03 Jun 2012 12:54:12 +0000 cecilepeguin http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/?p=3236 Carta de l'occitania

L’occitan est parfois appelé patois. Sauf que les personnes qui vous disent qu’elles parlent « patois » n’ont peut-être pas conscience que leur « patois » est une langue enseignée non seulement dans les universités d’Occitanie, dans les IUFM, mais également à Paris et dans de nombreuses universités dans le monde : Baltimore, Vienne, Naples, Barcelone… C’est aussi la langue des troubadours qui ont véhiculé, au Moyen-Âge, leurs valeurs au travers de l’Europe.

 

En Italie, l’occitan est même reconnu par la loi, depuis 1999. Il concerne 150 000 personnes dans l’ouest du Piémont. En Espagne, l’occitan est, depuis 2006, devenu langue constitutionnelle, au travers du nouveau statut de la Catalogne. L’occitan est reconnu officiellement maintenant sur l’ensemble du territoire catalan (Generalitat de Catalunya), alors qu’il ne l’était jusqu’à présent que dans le Val d’Aran. En France, les collectivités territoriales s’investissent de plus en plus dans le développement de l’occitan.

 

Mais si l’on regarde la définition du mot « patois » dans un dictionnaire français, le mot est souvent péjoratif, pouvant désigner une « langue pauvre», rustique, voire vulgaire. Par extension, cela désigne un mauvais emploi d’une langue : « je n’y comprends rien, quel patois ! » On voit donc que ce terme pour désigner l’occitan est inapproprié et peut montrer un certain mépris. Pourtant, bon nombre de mots ont glissé de l’occitan vers le français ou vers l’italien. Vous-même, peut-être, affirmez ne pas parler occitan et pourtant il est impossible que vous n’ayez jamais prononcé un seul mot de cette langue. Voici donc quelques mots, expressions argotiques, qui sont usités en français avec leur origine occitane.

 

La forme occitane est indiquée en italique.

Comac : impressionnant par la taille.

Coma aquò : comme ça !

Cramer : brûler.

Cremar / cramar : brûler. L’introduction de ce mot dans les dictionnaires de langue française est relativement récente.

Ensuqué : abruti.

Ensucar : frapper quelqu’un sur le sommet de la tête : le suc. Assommer, et, par extension, abrutir.

Fada : fou.

Fadat : littéralement : charmé, possédé par les fadas, les fées. C’est avant tout un idiot, et à ce titre quasiment sacré. Presque toujours, en occitan, le qualificatif contient une certaine dose de sympathie.

Mèfi : attention ! Argot marseillais devenu international. Mesfia-te est aussi utilisé plus au nord.

Pèze : Argent.

Pese : le petit pois, et par métaphore la petite monnaie en argot marseillais.

Extrait du livre de Florian Vernet, Que dalle ! : Quand l’argot parle occitan, suivi de Petit lexique du sexe français / argot occitan, IEO edicions, 2007.

 

De même, certains Italiens mangent de l’aïoli (de alhòli, sauce à l’ail en occitan), jouent du semiton, nom occitan pour l’accordéon diatonique, ou jouent à la petanca, la pétanque qui vient de l’occitan pè tancat, les pieds joints.

 

Texte extrait de l’occitan qu’es aquò – IEO

]]>
http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/occitan-ou-patois-quelle-difference/feed/ 0
La langue occitane / La lenga occitana http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/la-langue-occitane/ http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/la-langue-occitane/#comments Thu, 31 May 2012 09:06:44 +0000 cecilepeguin http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/?p=3198 On appelle occitan ou langue d’oc une langue latine parlée dans le Sud de la France (Roussillon et Pays Basque non compris) jusqu’à une ligne passant quelques kilomètres au nord de Libourne, Confolens, Guéret, Montluçon, Tain-L’Hermitage, Briançon.

L’occitan est également parlé dans douze vallées alpines d’Italie et en Val d’Aran en Espagne.

 

Une des premières attestations du terme de langue d’oc se rencontre chez Dante qui, dans le De Vulgari eloquentia, classe les langues romanes d’après la façon de dire oui dans chacune d’entre elles (oïl, oc, si). Différents autres termes ont été employés pour désigner l’occitan : langue romane, provençal, limousin, gascon…, les trois derniers désignent également une variété régionale de la langue. Les termes occitan, langue occitane, Occitanie, attestés dès la fin du xiiie siècle (surtout en latin), restent d’un emploi rare jusqu’au début du xxe siècle. Ils ont été popularisés par le mouvement occitaniste.

 

Au Moyen-Âge l’occitan est utilisé non seulement en littérature mais aussi pour la rédaction de documents non littéraires. Cet usage est attesté par des chartes dès le xiie siècle. Il s’étend à l’ensemble des régions occitanes au xiiie siècle et se développe aux xive et xve siècles. Au cours de ces deux siècles, l’usage de l’occitan, concurremment au latin, est courant dans tous les domaines de l’écrit (documents officiels, archives, notariat, contrats, correspondances…). De fait, l’introduction du français a lieu au moment même où l’occitan est sur le point de supplanter définitivement le latin comme langue écrite usuelle. Les documents en occitan les plus tardifs, rédigés en Provence orientale et en Rouergue, datent des environs de 1620. Le Béarn fait exception puisque l’occitan y est utilisé jusqu’en 1789. Au xxe siècle la langue d’oc a été dotée d’une orthographe unifiée, inspirée de la graphie en usage dans les textes médiévaux. Cette orthographe, dite classique ou occitane, atténue à l’écrit les différences dialectales, tout en respectant l’originalité de chaque dialecte.

 

En Provence, une autre graphie, dite mistralienne reste d’usage courant à côté de la graphie classique. C’est en graphie mistralienne et en provençal rhodanien, qu’ont été écrites bon nombre des oeuvres majeures de la renaissance littéraire du xixe siècle et du début du xxe. Le recul massif de l’usage social de l’occitan est sensible dans les grandes villes dès la fin du xixe siècle, mais dans les campagnes, la rupture de la transmission familiale de la langue n’intervient qu’après la Deuxième Guerre mondiale (années 40, 50, 60). Selon une enquête IFOP menée en juin 2006, de la région Auvergne, 61 % des personnes interrogées affirment comprendre plus ou moins l’occitan, dont 22 % parfaitement ou facilement ; 42 % déclarent savoir la parler plus ou moins bien, dont 12 % facilement. En outre, 58 % des moins de 35 ans souhaitent voir leurs enfants apprendre l’occitan. De manière générale, 71 % des habitants dans la région Auvergne se déclarent favorables au maintien de la langue. Des chiffres prometteurs qui laissent un large champ d’action aux médias, institutions, organismes d’enseignement de l’occitan, pour répondre à ces attentes.

 

Texte extrait de l’occitan qu’es aquò – IEO

 

]]>
http://cecilepeguin.eelv-legislatives.fr/la-langue-occitane/feed/ 0