lettre de campagne n°5 : l’écologie, penser globalement et agir localement

Penser globalement les questions sur le transport et l’énergie …

image prise sur ferroutage.com

Le transport

Pendant que certains rêvent à une nouvelle Ligne Grande Vitesse (LGV) entre Lyon et Turin empruntant un tunnel de piémont et assortie de la possibilité d’un ferroutage nécessitant de creuser plusieurs tunnels supplémentaires, notre réseau ferré est progressivement délaissé par les entreprises.

Pourquoi ? Parce que nous ne nous opposons pas à l’évolution de la capacité des camions. Les entreprises de transport routier, dont celles qui sont des filiales de la SNCF elle-même, s’équipent d’engins de plus en plus performants, en particulier les remorques à triple essieux, rendant peu attractif le transport par train. Basculer ces camions sur rail obligerait à reprendre les 3/4 de notre réseau ferré qui n’est pas au gabarit européen nécessaire pour ce faire. En outre, si nous continuons à privilégier la circulation des TGV sur des lignes LGV qui coûtent très chères en investissement et en entretien, la remise à niveau du réseau ferré classique apparaît alors hors d’atteinte financière. Nous n’aurons jamais la capacité de mener les deux de front et surtout pas en période de crise économique !

Nous donnons l’impression d’agir sur le fret par train comme nous avons agi sur le transport fluvial en reculant sur les investissements qui sont nécessaires. La Seine, la Moselle, le Rhin et le Rhône ne sont plus connectés entre eux que par des canaux au gabarit désuet datant de la fin du XIXème siècle. L’Allemagne a fait le choix de relier le Rhin, le Danube et l’Elbe par des voies navigables accessibles aux péniches et aux barges circulant actuellement en Europe.

L’énergie

Face à l’urgence climatique, nous devons initier à l’échelle de la France comme de l’Europe, et notre parti s’appelle justement Europe Ecologie les Verts, une véritable politique sur les questions de l’énergie et des transports autour des axes suivants :

Une relocalisation de notre production, en particulier agricole.

Soyons raisonnable, nous ne pouvons pas continuer de manger en plein hiver des poires d’Argentine au prix de vente moins élevé que celles produites en France : ce sont des productions transportées depuis l’autre bout de la planète. Elles sont vendues à ce prix en grande partie parce que les salariés agricoles en Argentine touchent un salaire dérisoire. D’autre part, les transports aérien et maritime bénéficient d’un carburant non fiscalisé depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Sans se priver, notre alimentation devrait être plus locale et saisonnière de manière à privilégier les circuits agricoles courts dont le coût énergétique du transport est bien moindre. C’est garantir ainsi le maintien de l’emploi agricole en France.

Une réforme du système des Certificats d’Economie d’Energie pour les appareillages domestiques et industriels de manière à ce qu’ils soient moins gourmands en énergie pour un coût d’utilisation moins élevé. C’est une réelle économie du quotidien pour tous.

Une aide à la rénovation de logements pour arriver aux normes Bâtiment Basse Consommation (BBC). C’est avant tout dépenser moins en hiver pour se chauffer et moins en été pour climatiser. C’est aussi de l’emploi local supplémentaire pour la mise aux normes.

Ces dispositifs ont un coût. Par exemple, les sommes à consacrer au secteur du bâtiment pour la rénovation devraient passer d’environ 2 milliards d’euros actuellement chaque année à 10 milliards annuellement en 2020. Cela pourrait être assuré à la fois par les recettes générées par la création d’activité (rentrée supérieure de TVA) et de l’emploi (réduction du coût du chômage) et par des dépenses moindres (réduction des factures énergétiques de tous, collectivités, entreprises et particuliers).

Retrouvez la position d’Eva Joly sur l’énergie en allant sur le lien : http://evajoly2012.fr/2012/04/02/reponse-deva-joly-au-reseau-action-climat/

… et agir localement

 L’exemplarité de la position du groupe des élus écologistes à la Région-Rhône-Alpes quand ces derniers élus refusent la proposition de J-J Queyranne en dessous du protocole de Kyoto !

carte extraite du site du site de l’Observatoire de l’Air de Rhône-Alpes :

vous reconnaissez Chambéry ?

Cette carte montre pour tout ce qui est en rouge, rouge foncé et noire une concentration trop élevée en dioxyde d’azote. (NO2). Or le dioxyde d’azote présente une coloration brunâtre et une odeur âcre assez désagréable. C’est une des odeurs que l’on perçoit dans les rues polluées par la circulation automobile en particulier le diesel. Le dioxyde d’azote se dissout dans l’eau et forme de l’acide nitrique qui est un poison pour les organismes vivants. En effet l’inhalation de dioxyde d’azote donne une réaction instantanée avec l’eau de la muqueuse interne des poumons qui conduit à la production d’acide nitrique: chez les asthmatiques, cet acide augmente la fréquence et la gravité des crises, chez l’enfant, il favorise les infections pulmonaires. Pour tous il facilite la sensibilité aux allergènes, dont les pollens au printemps. C’est enfin ce même acide nitrique qui est responsable de l’acidité des pluies.

Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) est un scénario à l’horizon 2050 pour lutter contre le dérèglement climatique. Il est co-élaboré par l’Etat et la Région Rhône-Alpes. Benoît Leclair, vice président EELV à l’énergie et au climat, a, avec les élus écologistes, activement participé à son amélioration.

Toutefois, la proposition faite à l’assemblée régionale n’a été pas à la hauteur des enjeux environnementaux : avec un objectif à 62% de réduction des gaz à effet de serre en 2050, nous sommes très en dessous des – 75 % fixés dès 2005 par la loi. Et encore plus loin de la réduction de – 80 % promise en 2010 lors des dernières élections régionales !

Vendredi 30 mars 2012 le groupe EELV a donc demandé le report de ce texte pour deux raisons. D’une part ce texte régional peut être amélioré rapidement si on s’en donne les moyens. D’autre part les prochaines élections laissent espérer une alternance au sommet de l’Etat et donc un appui supplémentaire pour l’améliorer.

Cependant, Jean-Jacques Queyranne, président socialiste de la Région Rhône-Alpes, a maintenu à l’ordre du jour ce schéma très en dessous des objectifs du protocole de Kyoto. Il était impossible pour les écologistes d’engager la Région dans un tel scénario. Benoît Leclair a fait son travail de membre de l’exécutif régional en présentant le schéma. Mais fidèle à ses convictions, il a suivi son groupe écologiste en votant contre. Après un débat sur le fond, les esprits se sont échauffés quand la droite a fait connaître son intention de voter elle aussi contre le texte. «La position de Benoît Leclair, d’une rigueur et d’une intégrité absolue, était à la mesure de la circonstance. Elle a dérangé les socialistes, les radicaux et l’UMP pour qui aucune voix dissonante ne doit se faire entendre, même quand il s’agit d’adopter des politiques au rabais», explique Alexandra Cusey, co-présidente du groupe écologiste à la région Rhône-Alpes.

Au final, le fait d’avoir repoussé cette délibération va permettre de rediscuter rapidement un Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) répondant réellement aux enjeux du défi climatique en Rhône-Alpes.

Retrouvez l’intervention de Benoît Leclair sur le lien suivant http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=m75fYM1_SoQ


Comme candidate d’Europe Ecologie les Verts aux élections législatives sur la 4ème circonscription de la Savoie je soutiens la position prise le vendredi 30 mars 2012 par le groupe écologiste au Conseil Régional de Rhône-Alpes.

Comme candidate à ces mêmes élections législatives, je me pose les questions suivantes :

  • Faudra-t-il attendre la pénurie des hydrocarbures pour mener une véritable politique des transports et de l’énergie ?

  • Pouvons-nous encore croire que les candidats Hollande et Mélenchon, deux « rescapés » de l’époque Jospin qui a brillé par son absence de volonté dans ces domaines, reprendront et mettront en application nos propositions ?

    Il n’est jamais trop tard pour bien faire :

    votons et faisons voter Eva Joly le 22 avril pour faire entendre la voix des écologistes.

Carole Plassiard-Brunet

candidate EELV sur la 4ème circonscription de la Savoie, dimanches 10 et 17 juin 2012