Anny Poursinoff, L’anti-Boutin

Anny Poursinoff a été élue dimanche 11 Juillet députée ( Europe Ecologie – Les Verts) de la 10e circonscription des Yvelines, une circonscription ancrée à droite et longtemps détenue par Christine Boutin. Une élection symbolique.

En remportant cette législative partielle avec près de 52% des suffrages face au député sortant ( UMP) et ex-suppléant de Christine Boutin, Anny Poursinoff a apporté une singulière bouffée d’oxygène dans la vie politique.

Le contexte national marqué par les affaires Woerth/Bettencourt, la démission de deux ministres amateurs de cigares et de jets privés aux frais des citoyens et l’injuste réforme des retraites aura pesé lourd et acté une rupture profonde entre le pouvoir de Nicolas Sarkozy et les électeurs.

L’immoralité du pouvoir se lit dans cette nouvelle fracture sociale : au peuple la rigueur, aux élites UMP la caisse.

Il est singulier que Christine Boutin, grande prêtresse de valeurs « sociales chrétiennes » – du nom de son parti- ne trouve rien de choquant à percevoir, outre sa retraite de parlementaire de 5 000 euros, un salaire de 9500 euros et des remboursements de frais généreux. On est bien loin de la doctrine sociale de l’église.

Anny Poursinoff défend elle aussi des valeurs. Elles s’appellent la solidarité, l’égalité, la défense de l’intérêt général et des plus faibles. Elle est écologiste et elle se bat pour un modèle de développement de nos sociétés fondé sur le partage et la juste satisfaction des besoins de tous.

Sitôt élue, Anny Poursinoff a annoncé qu’elle ne percevra plus son indemnité de conseillère régionale, qu’elle reversera entièrement au mouvement écologiste. A l’opposé du système rapace de Mme Boutin, elle agit en cohérence avec sa pensée. Elle montre que la politique n’est pas que la triste dérive d’une classe qui a oublié les principes républicains.

Avec Anny Poursinoff, c’est le symbole d’une femme engagée, volontaire, mobilisée pour l’avenir de notre société et de notre planète qui l’a emporté sur une femme égarée dans les hauteurs d’un pouvoir immoral.