L’égalité entre femmes et hommes au cœur de la transformation de la société


Il faut se réjouir du caractère paritaire du gouvernement de Jean-Marc Ayrault ainsi que de la création du ministère des Droits des femmes, qui sont des revendications portées de longue date par les écologistes.

Malgré ces indéniables bonnes nouvelles, il reste encore beaucoup à faire pour que l’égalité entre les femmes et les hommes passe du principe à la réalité. En effet, ces inégalités demeurent très importantes, les violences contre les femmes et le sexisme perdurent, la division des rôles reste la norme. A l’Assemblée nationale, les femmes n’occupent jusqu’à présent qu’une place marginale. Alors que les femmes ont massivement investi le marché du travail et que leur niveau d’éducation a rejoint voire dépassé celui des hommes, les inégalités professionnelles et notamment salariales persistent entre les femmes et les hommes. 80% des salariés qui vivent avec 750 euros par mois ou moins sont des femmes, leur situation s’aggravant en ce temps de crise économique.

Pour les écologistes, un monde solidaire ne peut se construire que si les rapports sociaux entre les femmes et les hommes changent considérablement. Cela exige une réponse politique pour garantir une véritable égalité, ainsi que sa prise en compte dans tous les domaines de la vie sociale. De l’école au travail, c’est toute la société qui doit être transformée.

Elire un député écologiste, c’est s’assurer que des politiques publiques ambitieuses et efficaces seront mises en œuvre par le nouveau gouvernement, pour construire une réelle égalité entre les femmes et les hommes. A l’Assemblée nationale, nous ferons voter des lois pour permettre :

- L’égalité des salaires entre femmes et hommes : une loi sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes existe déjà, mais elle n’est pas vraiment appliquée. Pour la rendre effective, aucune aide publique ne sera accordée aux entreprises qui n’assurent pas l’égalité salariale effective : ni subvention, ni exonération fiscale, ni marché public. Des audits obligatoires permettront d’imposer aux entreprises une réelle politique d’égalité et d’accès aux postes à responsabilité. Les femmes étant majoritairement concernées par les temps partiels subis et les petits revenus, une attention particulière sera portée à l’augmentation du SMIC, à la lutte contre les temps partiels subis et à la mise en place de plans de formations initiales et continues.

- Un congé de parentalité élargi : le congé de maternité doit être réformé au profit d’un congé pré et post-natal pour la mère, complété d’un congé d’accueil de l’enfant réparti entre chaque parent. Le congé parental serait transformé en un crédit temps de trois ans indemnisé à 80%, à utiliser jusqu’à la majorité de l’enfant et réparti à part égale entre les deux parents. Ces congés doivent être comptabilisés dans le calcul des retraites de manière rétroactive.

- La lutte contre les stéréotypes genrés : une politique éducative et de prévention ambitieuse passe par la formation initiale et continue aux inégalités et aux stéréotypes de genre des acteurs et actrices de l’éducation, de la petite enfance à l’université. Cela passe également par la garantie de matériel pédagogique et de manuels scolaires non-sexistes afin de favoriser l’émancipation de chacune et chacun. Ainsi, l’éducation à la sexualité sera développée dans les programmes scolaires, y compris le plaisir et le respect, en intégrant des structures extérieures et compétentes aux projets pédagogiques. L’accès à la contraception pour les jeunes femmes sera facilité par l’élargissement du « Pass contraception » (mis en place à l’initiative des élus écologistes dans la Région Ile-de-France) à l’ensemble du territoire. Tous les moyens contraceptifs seront rendus gratuits pour les jeunes, et remboursés à 100% par la Sécurité sociale pour les autres assurés sociaux. Les centres d’interruption de grossesse fermés seront rouverts, et l’IVG également remboursée à 100%.

- Eliminer la violence faite aux femmes : nous nous battrons pour la mise en œuvre d’une loi-cadre sur la violence conjugale. L’accompagnement des victimes devra également  être amélioré à chaque étape : campagnes de sensibilisation pour favoriser le soutien et la déclaration ; augmentation du nombre de places en hébergement d’urgence, avec choix pour les victimes de pouvoir rester chez elles ; formations sur la prise en charge des victimes ; ouverture de centres d’accueil pour les personnes violentes sur l’ensemble du territoire avec une obligation de suivi. Nous ferons bien sûr voter une loi rétablissant le délit de harcèlement sexuel, qui a été récemment abrogé par le Conseil constitutionnel.