Chômage : la résignation n’est pas écologiste (2/2)

Le chômage est la préoccupation numéro 1 des Français. Pourtant sur le front du chômage, la résignation semble être de mise après 40 ans d’échecs ou d’insuffisances, 40 années passées à attendre le retour d’une croissance envolée et toujours insuffisante.

En trois décennies, il n’est que deux périodes à avoir connu une croissance susceptible de réduire le chômage :

88-91 : les années Rocard ; 4% de croissance – 80 000 chômeurs de moins / an. Pour résorber un chômage de 4 millions, faudra-t-il attendre 40 ans ou 40% de croissance

97-2001 : les années Jospin ; 3% de croissance – 500 000 chômeurs de moins en trois ans avec les emplois jeunes et les 35 heures, deux politiques publiques de l’emploi en tant que telles.

 

Mais que faire si la croissance

a- risque de ne pas revenir

b- s’avère elle-même insuffisante ?

 

Les écologistes proposent d’ouvrir quatre pistes dès 2012 afin de créer 981 000 emplois nets d’ici 2020. Voici les trois dernières. 

Au-delà de la transition énergétique, 

 

2 – Une économie solidaire ou Vivre mieux : + 490 000 emplois d’ici 2020

 

Offrir un logement décent pour tous : 100 000 logements neufs supplémentaires par an : +200 000 emplois

Coût pour l’Etat : libération de foncier ; orientation du 1% logement vers la construction et du Livret A vers le logement social.

 

Une place en crèche pour tous : + 90 000 emplois pour 400 000 places de crèche.

Coût : 4 milliards compensés par le travail des mères libérées et la non-perte de qualification pendant le temps de maternité.

 

Une prise en charge solidaire de la dépendance : + 200 000 emplois

Coût : 6 milliards compensé par une harmonisation progressive de la CSG des retraités sur celle des actifs.

 

Et sans les chiffrer pour l’instant, deux autres pistes :

 

3- Une économie de sobriété :

Économie d’énergie travaillée ou RTT : pilotée de manière concertée, sans porter atteinte à la compétitivité des entreprises, la RTT peut conduire à une création sensible d’emplois (500 000 emplois créés par la loi Aubry I ; 400 entreprises fonctionnent déjà à 4 jours).

Économie de matières premières employées : le développement des filières locales de recyclage est un important gisement d’emplois.

 

4- Une économie de proximité : répondre aux besoins fondamentaux (alimentation, énergie, logement, habillement) par l’économie locale implique un fort développement des bassins d’emplois locaux. Tel est le grand défi de l’écologie dessinée démocratiquement au plus près de chaque territoire… Tel est d’ailleurs le grand défi de notre circonscription face à sa réindustrialisation et à la revitalisation de sa démographie.

Anne Babian-Lhermet