Les opposants à la liaison Rochefort-Fontenay dénoncent un « gâchis » programmé

Les opposants à la liaison Rochefort-Fontenay dénoncent un « gâchis » programmé.

« A 831 : de l’enlisement à la précipitation et à la confusion. » Sous ce titre, 16 associations de protection de la nature et de défense des usagers de transports, plus trois partis politiques (EELV, Front de gauche et PC), publient un communiqué pour dénoncer « le goudronnage des marais de Rochefort et du Marais poitevin ».

Le projet d’autoroute Rochefort-Fontenay-le-Comte « a été mis à l’étude en 1997 dans un contexte bien différent de celui d’aujourd’hui », rappellent les signataires. « Les prévisions de trafic et les études de rentabilité sont désormais caduques. Le protocole de financement associant l’État et les deux départements de Vendée et de Charente-Maritime est censé résoudre l’épineuse question de l’indemnisation (à hauteur de 50 % du coût total) du manque à gagner du futur concessionnaire. » L’usager sera ainsi amené à payer trois fois : par le péage mais aussi par ses impôts nationaux et locaux. « Et ce, alors que le prix des carburants ne cesse de flamber ! »

 

Pour les militants associatifs, la « précipitation et la confusion » dont font preuve à leurs yeux les pouvoirs publics n’ont d’égal que le « gâchis » financier qui s’annonce. C’est aussi un nouveau recul du Grenelle de l’environnement qui, en 2007, avait conclu à une réorientation de la politique des transports pour en finir avec le tout-routier.

Ils soulignent que l’appel d’offres « a été lancé sur la base des documents techniques de l’avant-projet sommaire de 2002, c’est-à-dire sans tenir compte de l’étude complémentaire réalisée en 2010 pour mieux intégrer l’ouvrage à un environnement particulièrement fragile.

Et de conclure : « Face à ces réalités, associations, syndicats, organisations politiques s’organisent en collectif pour empêcher ce gâchis programmé, soutenir des solutions alternatives et défendre un aménagement équilibré du territoire, répondant aux besoins réels des citoyens. »