Parce que c’est à l’Ecole qu’un pays prépare son avenir, elle sera notre grande cause na­tionale.

Toutes les évaluations et les comparaisons inter­nationales décrivent un système éducatif français déclinant, une école en panne, socialement ségré­gative.

20 % d’une génération quitte l’école sans aucun diplôme de l’enseignement secondaire.

40 % des jeunes privés d’études supérieures sont au chômage trois ans après la sortie du système scolaire.

Apprentissage de la citoyenneté, trans­mission des connaissances, préparation à la vie professionnelle, formation à la coopération tout autant qu’à la compétition : c’est à l’école qu’un pays prépare son avenir.

Elle doit redevenir le pre­mier sujet, le premier projet, le premier budget de la République. Elle sera notre grande cause na­tionale.

Après une décennie d’abandon et de stigmatisa­tion, l’école est à reconstruire. Dès 2012, sur la base d’une négociation globale avec les organisa­tions syndicales, nous engagerons un plan pluri­annuel de recrutement de professionnels – ensei­gnants, conseillers d’éducation et d’orientation, médecins scolaires, assistants sociaux, surveil­lants – prioritairement destinés à ceux à ceux qui en ont le plus besoin : école primaire et zones d’éducation prioritaire.

Nous revaloriserons le métier d’enseignant par une nouvelle formation pratique initiale et continue.

Bâtir l’école du 21ème siècle suppose de repenser son organisation et ses missions. Dix ans de poli­tiques incohérentes, de programmes déconnectés du socle, de diminution du nombre de jours de classes dans le primaire, d’atteinte à la formation pratique des professeurs ont abîmé l’école et acc­ru les inégalités. L’acquisition d’un socle commun de savoirs et de compétences (lire, écrire, compt­er, cliquer) doit redevenir la vocation première de l’Education nationale. La personnalisation des ré­ponses éducatives avec des pédagogies différen­ciées et une refonte des rythmes scolaires pour alléger les journées de travail et mieux les répar­tir dans l’année sera notre méthode. Une nouvelle sectorisation sera nécessaire pour en finir avec les inégalités territoriales.

Favoriser la réussite scolaire et universitaire de tous les jeunes, c’est garantir leur autonomie pendant la durée des études.

Convaincus que la jeunesse est la richesse de la nation et l’espoir d’un monde différent, nous déploierons, au cours de la législature, un « parcours autonomie » pour sécuriser leur entrée sur le marché du travail. Pour que jeune soit soutenu dans l’élaboration et la concrétisation de son projet de vie, nous re­grouperons les aides sociales existantes (aides au logement, bourses sur critères sociaux…) dans une véritable allocation d’études.

Pour qu’il n’y ait plus un seul jeune de 16 à 25 ans sans formation ni emploi, nous créerons un droit à la qualifica­tion pour tous garanti par un compte formation individuel.

Nous nous appuierons sur les schémas régionaux pour combler le retard en matière de logements universitaires et nous améliorerons l’accès des étudiants au parc privé. Pour qu’aucun jeune ne soit désormais interdit d’accès aux soins, nous développerons les « chèques santé » expéri­mentés dans plusieurs régions et nous étendrons la gratuité de la contraception au delà de 18 ans pour les jeunes privés de couverture maladie au­tonomie.

Nous donnerons une nouvelle ambition à l’enseignement supérieur. La réussite en pre­miers cycles universitaires sera notre priorité. Un objectif de la moitié d’une classe d’âge au niveau de la licence sera fixé en début de mandature. Nous renforcerons la pluridisciplinarité, person­naliserons les parcours et améliorerons les con­ditions d’encadrement pédagogiques lors des trois premières années d’études supérieures.

Pour rapprocher les filières et lutter contre les inégal­ités, nous engagerons l’intégration progressive des BTS et des classes préparatoires à l’Université que nous rapprocherons progressivement des Grandes Ecoles. Des Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche seront organisées afin de réexaminer la loi LRU et de trouver les voies pour mieux garantir l’indépendance de la recherche.

Parce que nous considérons que le savoir ne s’arrête aux portes des études, nous ferons de la culture le moteur d’un nouveau projet de so­ciété. Nous engagerons un plan pour l’éducation artistique et culturel à tous les âges fondé sur l’expérimentation territoriale. Le service public de la culture aura notamment pour mission de valor­iser la diversité culturelle.

Tous les artistes et les salariés du secteur culturel sans exception doivent être soutenus et valorisés : le régime Unedic des intermittents du spectacle et de l’audiovisuel sera réformé. Pour protéger la création tout en démoc­ratisant l’accès à la culture, nous abrogerons la loi Hadopi au profit d’une approche qui assurera le financement des oeuvres.