Les écologistes appellent d’urgence à règlementer les nanotechnologies au niveau européen

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L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentaire, de l’environnement et du travail (Anses) tire aujourd’hui la sonnette d’alarme sur les nanomatériaux, en publiant un avis dans lequel elle affirme que certains sont toxiques pour l’homme et appelle à la mise en place urgente d’un « encadrement réglementaire renforcé au niveau européen ».

Réaction de Michèle Rivasi, tête de liste Europe Écologie pour les élections européennes dans le Grand Sud-Est:   « L’engagement des écologistes sur cette question ne date pas d’hier, et nous saluons la position responsable de l’Anses, qui lance une alerte et un appel à l’encadrement réglementaire européen. Face aux nombreuses inconnues scientifiques sur les nanomatériaux, nous avons deux certitudes: ces particules sont déjà présentes dans notre quotidien (cosmétiques, alimentation, médicaments, textiles, pesticides), et l’innovation technologique devance largement l’encadrement réglementaire, qui accuse à l’heure actuelle un grave retard. En bref, vous consommiez sûrement déjà des nanomatériaux sans le savoir, alors que l’on ignore encore leur impact sur votre santé. Avec l’amiante, nous avons un précédent technologique qui a tourné à la catastrophe sanitaire – toujours pas terminée. Il s’agit de ne pas recommencer!

Grâce à une pression sans relâche au Parlement européen, les écologistes ont déjà réussi à rétablir l’obligation d’étiquetage des additifs sous forme de nanomatériaux le 12 mars dernier, contre l’avis de la Commission européenne qui avait cédé aux pressions de l’agro-industrie. Mais cette bataille sera encore longue, et les alertes ne sont pas toujours entendues comme elles le méritent, à l’image de celle, restée totalement inaperçue, lancée par l’Agence européenne de l’Environnement en 2013, pointant le vide juridique sur le sujet dans son rapport « Signaux précoces et leçons tardives ». 

Aujourd’hui, à 10 jours des élections européennes, les écologistes sont les seuls à demander l’application du principe de précaution pour les nanotechnologies dans leur programme électoral. Les autres partis qui y font référence, l’UMP et l’UDI-Modem, y voient un formidable potentiel de croissance sans même s’interroger sur les risques. Quant au Parti Socialiste, au Front de gauche et au front National, ils ne font même pas une référence aux nanomatériaux. C’est à se poser la question de savoir s’ils vivent avec leur temps et s’ils souhaitent profiter des compétences européennes pour protéger les consommateurs. »

Samedi 17 mai 2014,à :
Presse Tribunes et positions

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