Saint-Quentin « Soutenir les monnaies alternatives, créatrices de lien social »

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Saint-QuentinTroisième étape du Paris-Roubaix des Alternatives Saint-Quentin est la 2e ville la plus peuplée de Picardie, particulièrement atteinte par la désindustrialisation du Nord de l’Aisne.

Chômage élevé, jeunes peu ou pas diplômés, le territoire saint-quentinois souffre de la mutation industrielle et du contexte économique morose.

Ce tableau explique sûrement la volonté d’une poignée de militants qui ont souhaité recréer du lien social dans cette ville blessée. « Quentin SEL » est la concrétisation de cette volonté locale de « réveiller l’entraide ».

« SEL », c’est le « Système d’Echanges Locaux » qui vise à recréer une communauté (« sélistes ») dans l’échange de biens ou de services sans but lucratif. Ainsi, les adhérents troquent des heures de plomberie contre des heures de poterie, des heures de jardinage contre des heures de cours de mathématiques, etc.

Chaque bien est quantifié en « Quentime », du nom de la monnaie alternative qui a été créée pour l’occasion. C’est l’unité d’échange qui permet à tous les adhérents de valoriser leurs savoirs et leurs biens en les proposant à d’autres adhérents de l’association.

L’écologie politique que nous prônons, celles des AMAP, des Ruches ou des jardins partagés, c’est celle-là : la mise en valeur d’initiatives locales permettant de récréer du lien social dans des territoires meurtris où chacun vit dans la peur de l’autre, ou de ceux qu’il considère à tort comme « différent ».

C’est aussi au niveau européen que les écologistes peuvent prôner une économie de proximité, permettant de recréer des communautés et de remailler le tissu associatif. Il faut encourager les initiatives locales qui redonnent sens à l’intérêt général sur les territoires.

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