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  • 15 juin 2010.
    L’Euro 2016 de foot coûte-t-il trop cher ?
    La Dépêche du Midi, 15 juin 2010.

    Toulouse saura, d’ici huit mois, si le Stadium est retenu parmi les neuf stades français qui organiseront des matchs de l’Euro 2016 de football. Pour espérer accueillir l’élite du football européen, la mairie de Toulouse devra lancer un plan de rénovation et d’extension du Stadium, pour plus de 54 millions d’euros. L’État donnera entre dix et quinze millions d’euros mais à l’arrivée, la facture sera salée pour les contribuables. Sans aucune garantie que le Stadium soit sélectionné parmi les sites organisateurs. La mairie de Toulouse va essayer d’obtenir des informations pour savoir si la Ville rose, en concurrence avec Strasbourg, Bordeaux, Lens ou Saint-Étienne, est bien placée dans la course à l’Euro. Histoire de retarder le plus possible la décision de lancer (ou pas) les travaux. En attendant, Les Verts toulousains, opposés au projet, dénoncent le gaspillage de l’argent public.

    Débat

    Régis Godec : Président du groupe des Verts au conseil municipal de Toulouse
    « L’argent public pourrait être mieux utilisé. Il y a d’autres priorités à Toulouse, par exemple les transports en commun ou la rénovation urbaine. »

    Michel Charrancon : président de la Ligue Midi-Pyrénées Football
    « Ce serait dommage que Toulouse rate une telle compétition. Il faut sauter sur l’opportunité de refaire le Stadium, qui ne se représentera pas de sitôt. »

    L’ORGANISATION DE L’EURO 2016 DOIT-ELLE ÊTRE CONSIDÉRÉE COMME UNE BONNE OU UNE MAUVAISE NOUVELLE POUR LES FINANCES PUBLIQUES ?

    Régis Godec. Incontestablement une mauvaise nouvelle. L’ensemble des douze stades français à rénover ou à construire nécessite un investissement de 1,7 milliard d’euros. Une grande partie va être à la charge du contribuable. L’État doit apporter 150 millions d’euros et le reste sera supporté par les collectivités locales. Les Verts ne sont pas des anti-football mais il faut mesurer les conséquences de tels choix. Il faut bien avoir à l’esprit que ces grands équipements vont rester à la charge du contribuable bien après 2016, comme c’est le cas pour la Grèce (Jeux Olympiques) ou le Portugal (Euro 2004).

    Michel Charrancon. Ce n’est pas une mauvaise nouvelle, au contraire. L’argent investi sera réinjecté. Les hôteliers, les restaurateurs, les commerçants, les transports, etc. ne vont pas se plaindre si Toulouse obtient l’organisation de matchs de l’Euro. Il ne s’agit pas que de la rénovation d’une enceinte sportive, il y a tout le reste. Rénové, le Stadium sera rentabilisé. Il deviendra multifonctions et servira au TFC, au Stade Toulousain, aux rencontres internationales de rugby, aux grands concerts, à tous les spectacles autres que le foot.

    54 MILLIONS POUR RÉNOVER LE STADIUM, QUI N’EST PAS CERTAIN D’ÊTRE RETENU PARMI LES NEUFS STADES ORGANISATEURS, EST-CE TROP CHER ?

    Régis Godec. Parmi les projets, Toulouse n’est pas le pire. Mais sur les 54 millions exigés pour une simple mise aux normes, 80 % seront à la charge du contribuable. Et comme Toulouse ne constitue pas le projet le plus important, je ne pense pas que l’on touche le douzième des 150 millions d’euros promis par l’État. Il faut à un moment ou à un autre se poser la question de qui paye et se demander ce que l’on aurait fait de l’argent si on l’avait investi ailleurs. À Toulouse, l’argent public pourrait être mieux utilisé. Il y a d’autres priorités, par exemple les transports en commun, la diversification économique ou la rénovation urbaine dans les quartiers.

    Michel Charrancon. Je ne crois pas. J’avais d’ailleurs chiffré beaucoup plus que 54 millions d’euros. D’abord, le projet de rénovation du Stadium est le dossier le moins cher parmi les douze stades candidats pour accueillir l’Euro. Il faut simplement l’agrandir, améliorer son confort ainsi que l’accueil du public. Des sièges plutôt que des repose-fesse, c’est quand même mieux. Il ne s’agit pas de construire un stade neuf, comme à Lille ou à Bordeaux, pour des sommes astronomiques.

    PEUT-ON ACCUEILLIR DES RENCONTRES DE L’EURO À MOINDRE COÛT, SANS INJECTER AUTANT D’ARGENT DANS LA RÉFECTION DES STADES ?

    Régis Godec. Ce qui est en question, ce sont les normes imposées par l’UEFA, qui obligent à telles dimensions pour les sièges ou tel type de local pour accueillir la presse. Le cahier des charges impose par exemple la réalisation d’espaces partenaires, de salons VIP, de régies TV ou de vidéosurveillance. Au bout du compte, on n’augmente pas réellement la capacité d’accueil. Ces investissements ne sont pas les plus judicieux. On pourrait abaisser les normes, peut-être en engageant au niveau national un bras de fer avec l’UEFA, et ainsi accueillir un Euro à moindre frais.

    Michel Charrancon. Si l’on veut organiser des matchs de l’Euro à Toulouse, les travaux de mise aux normes sont obligatoires. L’UEFA impose à tout pays organisateur un cahier des charges extrêmement strict. L’objectif, c’est quand même de permettre au public d’assister à un spectacle dans de bonnes conditions d’accueil, de confort et de sécurité. On ne se pose pas la question de savoir si l’argent public est bien utilisé quand on refait la façade du Capitole ou que l’on repeint la Tour Eiffel. À ce compte-là, pourquoi réaliser une ligne de tramway jusqu’à Blagnac alors qu’on peut y aller à vélo ?

    PEUT-ON SE PASSER D’UNE TELLE OPPORTUNITÉ LORSQU’ELLE SE PRÉSENTE, AU REGARD DES RETOMBÉES SUR L’ÉCONOMIE LOCALE ?

    Régis Godec. s’il y a des retombées, elles seront très ponctuelles. Le secteur du BTP sera content, quelques commerces au moment des matchs, mais dans l’ensemble, les retombées sur l’économie demeurent modestes. Mais bon, nous ne bouderons pas notre plaisir devant l’Euro ou la Coupe du Monde. Nous n’avons pas envie que l’on dise que Les Verts n’aiment pas le foot. N’oublions pas pour autant de se poser les bonnes questions.

    Michel Charrancon. Ce serait dommage de rater une telle compétition. Les commerçants, les hôteliers, les restaurateurs vont bénéficier des retombées, certes ponctuelles mais non-négligeables. En 1998, lors des trois rencontres de Coupe du Monde organisées à Toulouse, c’était une fête fantastique. Il y avait un monde fou et je ne crois pas que l’économie locale s’en soit plainte. De plus, l’opportunité de rénover le Stadium en bénéficiant d’aides de l’État ne se représentera pas de sitôt. Si l’on améliore l’accueil, les accès ou la desserte par les transports en commun, ça profitera à tout le monde.

    Le chiffre : 54

    millions d’euros > C’est l’estimation du coût de la rénovation du Stadium. Elle a été évaluée par le cabinet d’architecture toulousain Cardete & Huet qui préconise de porter l’enceinte à 40 000 places. Le chantier porterait sur le remplacement des actuels sièges coques par des sièges avec dossiers sur 22 000 places. Un anneau de 8 000 places serait également construit dans le prolongement de l’actuel balcon, situé au-dessus de la tribune présidentielle, dans la partie nord. Enfin, l’enceinte deviendrait multifonctionnelle, ce qui permettrait d’organiser des grands concerts sur la pelouse. Le coût total, comprenant les travaux dans le stade pour 48 millions d’euros mais aussi les aménagements du parvis, les accès et la billetterie, est estimé à 54 millions d’euros. L’État s’est engagé à participer à hauteur de 10 % de la facture.

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