Égalité des territoires

Le projet porté par les écologistes, « Vivre Mieux », propose de construire collectivement une société plus solidaire, travaillant moins et mieux, sans discrimination, entre autres, de condition sociale ou de lieu d’habitation. Or les services et les activités se concentrent de plus en plus dans les centres urbains d’un côté, alors que de l’autre la périurbanisation continue et que les campagnes se vident de leurs paysans.

Pour de meilleures conditions de vie dans le respect de l’environnement, il est primordial d’encourager non plus la compétition, mais la coopération entre les territoires. Pour cela, les écologistes font deux grandes propositions :

 

     Une réelle égalité d’accès aux transports et aux services de base, comme les maisons de santé, l’école, la poste, les commerces, l’administration…

  •   Une aide à la structuration des circuits courts dans chaque bassin de vie, pour les marchés, la restauration collective mais aussi l’industrie.

 

  • Egalité d’accès aux transports et services de base

Les zones rurales éloignées des centres urbains se vident, leurs populations vieillissent, les espaces et parfois le bâti tendent à dépérir. La fermeture d’établissements scolaires, hospitaliers, administratifs ou encore postaux impacte durement ces territoires. Une commune sur deux n’a plus de commerce. Le nombre d’épiceries a chuté, conséquence de l’augmentation du nombre de supermarchés et des hypermarchés en zone péri-urbaine.

La part des déplacements en transports en commun ne représente qu’un vingtième du volume total des déplacements en milieu rural. Et en réalité les 3⁄4 de ces déplacements en transport en commun concernent les scolaires et les étudiants.

Des initiatives locales tentent d’inverser la tendance, elles constituent autant de points d’appui pour un véritable renouveau de ces territoires.

 

Nos propositions phares

  • Une redevance sur l’urbanisation des terres agricoles. La moitié de cette redevance sera affectée à un fonds régional pour la reconversion des friches industrielles et commerciales, l’autre moitié à un fonds régional pour des acquisitions foncières en faveur de l’installation d’agriculteurs biologiques.
     
  • La définition de seuils de densité de population en dessous duquel l’État s’engage à prendre des mesures particulières d’incitation au peuplement.
  • L’incitation fiscale à l’installation de médecins et autres professionnels de santé, le soutien à leur embauche comme salariés, le renforcement de l’appui aux maisons médicales et aux cabinets mobiles.
  • La relance, dans les bourgs, des maisons de services publics polyvalents.
  • Conditionner l’ouverture d’une grande surface en chef-lieu de canton à l’ouverture d’une annexe dans une petite commune.
  • Le soutien aux circuits courts ainsi qu’aux dynamiques associatives locales visant à compléter l’offre de services : crèches et garderies parentales, services alternatifs de transports à la personne, commerces solidaires de proximité, notamment dans le cadre de l’économie sociale et solidaire et des coopératives d’activités.
  • L’aide aux transports innovants (taxis collectifs et covoiturage) et à l’équipement des collectivités en véhicules moins polluants, mieux adaptés aux besoins locaux et à une plus grande fréquence.
  • Une vraie politique du logement et de l’habitat en milieu rural : obligation d’entretien des biens inoccupés depuis longtemps et possibilité de leur réquisition temporaire, veille sur les logements insalubres mis à la location, pourcentage obligatoire de logements sociaux.

 

 

  • Structuration des circuits-courts

Le conseil départemental peut aider à la structuration des circuits courts, notamment en encourageant les bonnes pratiques dans la restauration collective comme les collèges (1 milliard de repas servis par an !), hôpitaux ou EHPAD.

La demande ainsi créée constitue un point d’ancrage permettant l’émergence de filières et de réseaux locaux appelés à se développer, à se compléter et à se diversifier. Un tel dispositif suppose une organisation économique adéquate, comme l’ont fait certains conseils généraux, pour mettre en regard la demande des restaurants et l’offre éventuellement regroupée des agriculteurs. Des écologistes dont Catherine Brette, conseillère générale de l’Isère, sont déjà engagés dans des démarches de généralisation et d’essaimage de restauration bio et locale dans la restauration collective (www.unplusbio.org). Cette organisation doit se compléter par un soutien à l’investissement des agriculteurs dans des équipements de présentation et de transformation artisanaux leur permettant de répondre à la demande.

En parallèle, un soutien doit être apporté aux artisans, avec un appui particulier aux productions emblématiques du département. La promotion et le soutien aux fêtes et autres manifestations centrées sur la mise en marché des produits locaux est aussi un soutien utile à l’élargissement de leur accessibilité, à condition que cela ne se limite pas à des manifestations folkloriques, mais s’appuie sur un vrai développement de la production et de la transformation locale.

Le soutien à la relocalisation de l’économie complète les actions du conseil départemental pour maintenir sur les territoires des points de contact entre les services publics et les citoyens. Ces points de contact doivent servir de point d’appui à des services commerciaux qui ensemble rendent le territoire vivant. Ces points de contact prennent des formes multiples qu’il faut soutenir : marchés paysans, coopératives de vente ou d’achat de produits agricoles locaux et /ou bio, points de dépôt, vente directe, etc. Toutes ces formes de commerces alimentaires doivent être suivies, aidées et accompagnées avec une attention particulière aux équipements nécessaires au respect de la réglementation, souvent défavorable à ces commerces : prises électriques sur les marchés, équipements de présentation ou de maintien de la chaîne du froid, traçabilité des produits présentés, mutualisation de services annexes aux produits (recettes, savoir-faire, règles d’usage, etc.)

La structuration des circuits courts passe aussi  par la maîtrise du foncier et l’aide à l’installation de producteurs de produits locaux : maraîchers, éleveurs, arboriculteurs, céréales traditionnelles, boulangers paysans, huiles typiques, sauces et préparations diverses, produits transformés ou semi-transformés.

Pour assurer l’égalité des territoires, il est nécessaire de maintenir, dans nos bourgs et nos quartiers, les emplois qui garantissent leur dynamisme. En plus de l’accès aux services de base, les écologistes travailleront à la structuration de filières en circuits courts intenses en emplois qui permettent aux territoires de gagner en autonomie. Les restaurants des collèges, hôpitaux, maisons de retraite peuvent assurer aux producteurs locaux les débouchés stables dont ils ont besoin pour initier leur activité.

   
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