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Balade sur nos belles routes de campagne dans l’Eure, « merveilleuses » poubelles à ciel ouvert…

Les beaux jours arrivent, on va mettre le nez dehors et aller se promener sur nos jolies routes de campagne. Elle longent les champs, les bois, les lacs, et les rivières… une véritable aubaine pour les touristes et les citadins en soif de retour à la nature. Sauf que !

Ces petites routes de campagne sont devenues des poubelles, jonchées, mètre après mètre (vraiment, mètre après mètre), pas après pas, de détritus de toutes sortes : plastiques, caoutchouc, verre, métaux, déchets électroniques… Jusqu’à débusquer des décharges au bout des chemins touristiques, ou dans les zones humides, moins fréquentées.

Notre petite balade nous a conduits de Saint-Pierre du Vauvray vers Portejoie, où on trouve des sacs poubelle noirs et autres détritus, puis direction le lac de Poses, réserve naturelle ornithologique et plastique, vers Pont de l’Arche ; ou encore de la déchetterie vers Louviers, en traversant la forêt de Bord, nous avons visité les ornières des routes qui ne sont que monceaux de sacs poubelles (enlevées pour le coup), le sol partout couvert de débris, plastique, alu, verre, déchets alimentaires, qui ne sentent pas précisément la fougère.
Nous avons continué pour trouver le pompon : sur la départementale D313, la route qui va de Louviers au Vaudreuil, longeant la voie de chemin de fer, c’est réellement catastrophique, avec une décharge donnant sur un chemin piétonnier. C’est dégueulasse.

Autant nous sommes contents de voir que les opérations de nettoyage sur les berges, menées par Anne-Marie Ashbrook et l’APURE, et toutes les associations qui participent aux opérations tout au long de la Seine et des rivières, portent leurs fruits (c’est mieux chaque année) ; autant les opérations de nettoyage par les bénévoles qui participent au marathon (avec les enfants, qui nettoient les saletés des adultes) permettent de préserver le parcours du marathon ; autant les villes restent assez propres dans l’ensemble… autant les routes, les chemins, les abords des forêts, lacs et rivières, champs et prairies sont devenues des unités de stockage à ciel ouvert pour les déchets ménagers.

La faute en incombe évidemment aux personnes qui se débarrassent de leurs déchets alors qu’il est possible de le faire par ramassage urbain, ou dans les déchetteries, ou encore dans les bacs de déchets.
Nous payons tous, pour le nettoyage d’abord, par la qualité de vie aussi, avec la dégradation des sols et d’une nature déjà très maltraitée.

Est-ce vraiment dans une nature si poubellisée que nous voulons attirer les touristes ? On pourrait peut-être leur demander de venir avec des sacs jaunes pour ramasser ?

La responsabilité collective est désormais de nettoyer tout ça. Un travail énorme. Ce sont aux collectivités, aux agglos, au département qui gère leur élimination, de le faire, et de s’entendre ensemble pour le faire.

Et puis il faut éviter que cela ne continue. Ça passe par la pédagogie, par la prévention, par l’affichage sur les sites, pour ne pas jeter et expliquer l’intérêt des forêts, zones humides et autres chemins, pour toutes et tous.

La pollution de la nature par les détritus atteint des sommets que l’on n’a jamais connus, il faut tout faire pour y mettre fin. C’est une responsabilité d’élu-es.